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Vidéos en langue teko (émérillon) – GUYANE
Quelques mots sur le teko…
La langue teko, également appelée émérillon, fait partie de la grande famille des langues tupi qui sont parlées en Amérique du Sud. Ces langues couvrent une très vaste zone comprenant la Bolivie, le Brésil, la Guyane Française, le Paraguay et le Pérou.
Le teko est parlé en Guyane française par environ 400 personnes. Désormais considérée « en danger » par l’UNESCO, elle est la seule langue amérindienne présente exclusivement en territoire français. Ses locuteurs, eux-même nommés les Tekos, vivent principalement au nord du département, aux alentours du Haut-Maroni et du Tampok à l’ouest et de l’Oyapok à l’est.
Les Tekos font partie des six peuples amérindiens natifs de Guyane française avec les Arawak (ou Lokorno), les Kali’na, les Paykwene (ou Palikur), les Wayana et les Wayãpi.
Une vidéo en teko
Clip Teko Makan – No Suicide
Mamen tsidzedzikakom – Il est temps d’arrêter le suicide
Monkonin pyly wãtsipo nõde tsidju – Nous ne sommes plus très nombreux
Tsidzebokatsinen aiponn – Donnons-nous de la force
C’est ainsi que démarre le clip du réalisateur Christophe Pierre, alias Yanuwana, qui aborde en musique le difficile sujet du suicide chez les jeunes Amérindiens de Guyane.
Sa chanson a fait le tour du Brésil mais elle était jusque là presqu’inconnue en France. Le groupe a choisi de chanter en teko (ou émérillon), en créole guyanais et en portugais, car la frontière du Brésil traverse le territoire amazonien du peuple Wayana. Des sous-titres français sont disponibles en cliquant sur l’icône « sous-titres » en bas à droite de l’écran :
« Ces derniers temps on parle beaucoup des Amérindiens, des jeunes qui mettent fin à leur vie. Une jeunesse en perdition, dit-on.Mais on parle plus rarement de la jeunesse qui s’empare comme elle peut de ces problématiques qui l’entourent, comme ici avec Teko Makan.Ce clip a été fait avec les moyens du bord, avec une volonté énorme de rendre hommage à ces ami(e)s qui sont parti(e)s bien trop tôt. Ne jamais rien lâcher, tel est le message.Descendants de grands guerriers n’abandonnez pas le combat ! Elekuapa!!! ».
Christophe Pierre