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Le Conseil Scientifique
Le travail qu’a mis en place le programme Sorosoro ne pourrait se faire sans la collaboration de chercheurs de terrain. Nous avons donc mis sur pied un Conseil Scientifique, composé de linguistes et d’anthropologues de premier plan, qui nous aident et nous conseillent : ils nous proposent des projets, évaluent ceux qui nous sont soumis, nous trouvent les personnes ressources qui peuvent compléter nos informations etc. Sans eux ce programme ne pourrait exister, et nous leur savons gré de leur disponibilité et de leur soutien.
Peter K. Austin
Peter K. Austin est le directeur du ELAP (Programme Academique des Langues en Danger) à la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l’université de Londres.
Diplômé en Etudes Asiatiques (japonais et linguistique) et titulaire d’un doctorat (recherche sur la langue diyari du sud de l’Australie) de l’Université Nationale Australienne, il a enseigné à l’université d’Australie Occidentale, puis il a effectué son post-doctorat à l’Université de Californie et au MIT (Massachussets Institute of Technology), et fondé le département de Linguistique de l’Université La Trobe en Australie. Professeur de Linguistique à l’Université de Melbourne de 1996 à 2002, il a donné des conférences à l’Institut Max Planck de Psycholinguistique de Nimègue ainsi qu’à différentes universités à travers le monde (Tokyo, Hong- Kong et Stanford).
Ses travaux portent sur la linguistique descriptive, théorique et appliquée et couvrent la théorie et la pratique de la documentation des langues, la typologie, la syntaxe théorique, la grammaire lexicale et fonctionnelle, l’analyse linguistique par ordinateur et la lexicographie.
Chercheur de terrain, il a décrit des langues aborigènes d’Australie et des langues austronésiennes de l’est de l’Indonésie. Il a par ailleurs récemment travaillé avec l’érudit Eli Timan pour documenter la langue parlée par les Juifs d’Iraq et avec le Dr Sabah Aldihisi sur la langue rituelle néo-araméenne parlée par la communauté mandéenne de Syrie, d’Iraq et d’Iran.
Ses publications comprennent 46 livres, 7 dictionnaires bilingues et plus de 70 articles.
Barbara Glowczewski
Barbara Glowczewski est Directrice de recherche (DR1) au CNRS, Docteur ès lettres et Sciences humaines (1988) et membre du Laboratoire d’Anthropologie Sociale (Paris) depuis 1991.
Anthropologiste spécialisée dans les questions relatives aux Aborigènes d’Australie, elle a effectué des recherches de terrain régulières auprès des Warlpiri du désert central (depuis 1979), des Yawuru et de leurs voisins du Kimberley (1991-2004) et des habitants de Palm Island.
Depuis 2013, elle étudie les cultes de matrice africaine dans une approche comparative des processus d’actualisation et de virtualisation des hétérogénéités dans l’incorporation des orixas et des esprits au Brésil par rapport aux devenirs totémiques en Australie.
Elle est l’auteur de plusieurs livres (dont Rêves en colère; Guerrriers pour la Paix, The Challenge of Indigenous Peoples, et Totemic Becomings) et de très nombreux articles sur la pensée réticulaire (mythes, rites, art, création onirique) et les transformations sociales, culturelles et politiques des Aborigènes d’Australie.
Elle est également l’auteur de productions audiovisuelles (Dream trackers, CD-ROM, Quest in Aboriginal Land, DVD interactif , Spirit of Anchor, 53′, CNRS Images), elle annote collaborativement un fonds audiovisuel numérisé depuis 2011 sur le site ODSAS.
Membre de l’International Advisory Board du Cairns Institute à James Cook University où elle est adjunct Professor, elle a monté en 2012 avec son équipe « Anthropologie de la perception » le LIA TransOceanik (CNRS/JCU) qui met en résonnance les situations et l’agency des populations tropicales de l’Océan indien, de l’Atlantique et du Pacifique.
Membre de plusieurs comités de rédaction (Australian Aboriginal Studies, Anthrovision,Deleuze Studies, Mondes contemporains, Multitudes, Vibrant ABA) et de conseils d’associations valorisant la recherche et les populations étudiées (Sorosoro, Decryptimages, Archives Audiovisuelles de la Recherche, Survival International France).
Colette Grinevald
Linguiste – Membre Senior de l’Institut Universitaire de France
Née à Alger en 1947, Colette Grinevald est diplômée en espagnol de l’Université de Paris X-Nanterre, et titulaire d’un Ph.D. en linguistique (1975) à l’Université de Harvard aux Etats-Unis. Professeure à l’Université d’Oregon aux Etats-Unis de 1974 à 1995, elle revient en France en 1995 en tant qu’enseignant-chercheure au département des Sciences du Langage et au laboratoire CNRS Dynamique du Langage de l’Université Lumière Lyon2.
Sa recherche s’est portée sur les langues d’Amérique. Elle a écrit deux grammaires : The Structure of Jacaltec (1977) langue maya du Guatemala et A Reference Grammar of the Rama (Chibchan) language (1989), langue chibcha du Nicaragua. Elle a coordonné pour le gouvernement de Bolivie une campagne de normalisation des alphabets des langues amazoniennes en 1995 et 1996, et a participé à la formation de linguistes de terrain aux Etats-Unis, en France, en Allemagne, ainsi qu’au Mexique, en Colombie, en Equateur, au Brésil et en Argentine. Elle a donné de nombreux cours et conférences de par le monde (Etats-Unis, Amérique latine, Europe et Japon) et est l’auteur de nombreux articles professionnels.
Colette Grinevald se préoccupe depuis plus de vingt ans de la situation des langues en danger, participant à la création de fondations pour leur documentation et faisant partie de l’équipe d’experts qui, en 2003, a défini les critères de vitalité des langues pour l’UNESCO.
Elle a été présidente de 1982 à 1992 d’une ONG travaillant pour les droits de l’homme, le CHRLA (Council for Human Rights in Latin America), présidente en 1990 du SSILA (Society for the Study of Indigenous Languages of America), et est actuellement membre des conseils administratifs d’une ONG se consacrant au développement durable au Nicaragua : blueEnergy-International et blueEnergy-France.
Michel Launey
Michel Launey est aujourd’hui professeur honoraire de linguistique à l’Université Paris VII et directeur de recherches honoraire à l’IRD de Guyane.
Après avoir étudié le nahuatl (langue des Aztèques) du Mexique, il s’est consacré en Guyane à l’étude de la langue palikur, et aux questions de passage au français des élèves non-francophones de Guyane. A cette occasion, il est intervenu dans la formation initiale (IUFM) et permanente (DAFOR) des enseignants pour les aider à mieux comprendre les difficultés du passage au français selon la langue maternelle d’origine. Il a également participé à la formation des ILM (Intervenants en Langue Maternelle, précédemment appelés Médiateurs Bilingues) des écoles de Guyane.
Il est l’auteur d’une thèse sur le nahuatl, et des ouvrages suivants :
Introduction à la langue et à la littérature aztèques; T. I (Grammaire), T II (Littérature), Paris, L’Harmattan 1980
Une grammaire omniprédicative, Paris, CNRS (Coll. « Sciences du Langage ») 1994
Awna parikwaki : introduction à la langue palikur de Guyane et de l’Amapa, IRD-Editions, Paris 2003
Il a aussi publié une quarantaine d’articles sur le nahuatl, le palikur, la problématique des langues régionales, le bilinguisme en milieu scolaire et la formation des enseignants en contexte non-francophone..
Cécile Leguy
Cécile Leguy est titulaire d’une maîtrise de philosophie et d’un doctorat en ethnologie de l’école des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Sa thèse d’Ethnologie était consacrée au discours proverbial en milieu rural africain et reposait sur de longs séjours de terrain chez les Bwa du Mali (1996).
Maître de conférences (HDR) à l’Université Paris Descartes, après avoir été maître de conférences en ethnologie à l’Université Victor-Segalen Bordeaux 2, elle enseigne principalement l’anthropologie générale, l’ethnolinguistique, la littérature orale et l’anthropologie des sociétés africaines.
Elle a dans un premier temps travaillé sur le proverbe, appréhendé non pas comme un genre de la littérature orale mais plutôt comme un acte de discours, à étudier et à comprendre en situation d’énonciation. D’autres champs de l’oralité ont retenu son attention, comme le conte – qui connaît un renouveau grâce au développement des radios locales – ou la chanson à laquelle font appel certaines ONG pour promouvoir leur action et mieux faire entendre leurs messages. Elle oriente aujourd’hui ses recherches sur les processus de nomination des personnes et des usages faits des noms en communication.
Membre du comité de rédaction des Cahiers de Littérature Orale, elle a notamment publié Le proverbe chez les Bwa du Mali. Parole africaine en situation d’énonciation, Paris, Karthala (2001), Paroles imagées. Le proverbe au croisement des cultures (en collaboration avec Diarra Pierre), Rosny-sous-bois, Bréal (2004) et dirigé, en collaboration avec Micheline Lebarbier, Des noms et des personnes, Cahiers de Littérature Orale, n°59/60 (2006) et, en collaboration avec Brunhilde Biebuyck et Sandra Bornand, Pratiques d’enquête, Cahiers de Littérature Orale n°63/64 (2009).
Claire Moyse-Faurie
Claire Moyse-Faurie est Directrice de recherches au laboratoire LACITO du CNRS
L’ensemble de ses recherches s’appuie en grande partie sur des données recueillies au cours d’une quinzaine de missions de terrain menées depuis 1976 en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna.
Ces recherches ont donné lieu à des ouvrages sur des langues kanak et polynésiennes : dictionnaires, analyses syntaxiques des langues drehu, xârâcùù, xârâgurè, haméa (Nouvelle-Calédonie), futunien et wallisien, ainsi qu’à un certain nombre d’articles à visée comparative ou typologique dans des domaines syntaxiques portant sur divers domaines, comme la catégorisation lexicale et la nominalisation, les structures actancielles, l’expression du réfléchi et du réciproque ou encore la grammaticalisation des verbes de mouvement et l’expression de la trajectoire.
C. Moyse-Faurie est aussi très investie dans la documentation et la revitalisation des langues en danger, contribue à plusieurs bases de données (Pangloss, Paradisec, Corpus de la Parole) par ses enregistrements de textes de tradition orale transcrits et traduits.
Elle a enseigné à l’Université de la Nouvelle-Calédonie (février 2013- janvier 2015) dans la filière Langues et Cultures Océaniennes et dirige ou codirige plusieurs étudiants de Master et de Doctorat.
Sa bibliographie complète est consultable sur le site de son laboratoire :
http://lacito.vjf.cnrs.fr/membres/moyse.htm
Stéphane Robert
Linguiste, directrice de recherche au Laboratoire « Langage, Langues et Cultures d’Afrique Noire » (LLACAN) du CNRS, ses recherches portent principalement sur les différents aspects de la grammaire du wolof mais également sur les langues atlantiques et la sauvegarde des langues du Sénégal, la typologie, l’énonciation et la linguistique cognitive.
Elle est par ailleurs directrice de la Fédération « Typologie et Universaux Linguistiques » du CNRS.
Outre de nombreux articles, elle a publié l’ouvrage Approche énonciative du système verbal : le cas du wolof (1991, Editions du CNRS) et édité ou co-édité plusieurs ouvrages dont Space in languages : linguistic systems and cognitive categories (2006, John Benjamins).