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3 janvier 2018
Les nouveautés de janvier sur Sorosoro.org
-Les Aïnous
de Sakhaline
-Conférence « Biodiversité et culturodiversité »
Ils ont écrit sur les langues…
Ce mois ci nous vous proposons un article passionnant de Marie Sevela, historienne de la Russie et du Japon, sur la vie aventurière et romanesque de l’ethnographe BronisławPiłsudski.
Prisonnier politique de la Russie tsariste à la fin du XIXe siècle, Bronisław Piłsudski a passé dix-huit ans sur l’île de Sakhaline, dans l’Extrême-Orient russe. L’étude de la langue et de la culture d’un peuple inconnu et aujourd’hui quasiment disparu – les Aïnous de Sakhaline – lui ont permis de dépasser sa condition de détenu. Sa vie, passionnante et tragique, aux quatre coins de l’Eurasie, fait de lui à la fois un acteur, un témoin et une victime des événements les plus marquants de l’histoire de cette période.
Retrouvez l’article (issu d’une interview donnée au magazine « Gare de l’Est »), ici.
Elles ont parlé des langues
Les 15 et 16 novembre derniers, Barbara Glowczewski, membre de notre Conseil Scientifique, anthropologue et directrice de recherche au CNRS, ainsi que Rozenn Milin, directrice de Sorosoro, ont participé à un colloque qui s’est tenu à Agroparistech à Paris, intitulé « Biodiversité et culturodiversité ».
Il s’agissait pour les intervenants d’explorer les différentes facettes du lien entre diversité biologique et diversité culturelle dans divers endroits de la planète. Les peuples autochtones, en effet, doivent souvent faire face à la disparition ou la menace de disparition de leurs territoires, de leurs écosystèmes, et in fine de leur mode de vie et de leurs langues.
- La conférence de Barbara Glowczewski, intitulée « Contre l’écocide avec les peuples autochtones d’Australie et de Guyane » portait sur l’importance de la préservation de l’environnement pour ces peuples, un environnement essentiel pour leur mode de vie mais aussi pour leur art. Le rôle des Occidentaux dans le problème de l’orpaillage illégal en Guyane est également pointé du doigt et l’importance de la déclaration des droits des peuples autochtones des Nations Unies de 2007 est rappelée. Barbara affirme enfin la nécessité de reconnaître l’écocide (l’acte de destruction ou d’endommagement important d’un écosystème) comme crime contre l’humanité. La conférence est à revoir ici.
- L’intervention de Rozenn Milin, quant à elle, portait sur la place essentielle des langues dans la diversité bio-culturelle. Des cartes mondiales superposant les zones à forte densité linguistique d’une part, et biologique d’autre part, permettent d’établir la corrélation entre diversité culturelle et diversité biologique. Un focus est consacré à l’Afrique, paradis linguistique riche d’environ 2000 langues, et en particulier aux régions équatoriales où l’existence même des peuples de chasseurs-cueilleurs est menacée par des activités telles que la déforestation. Rozenn évoque enfin le désastre qu’a été l’application de certaines idées républicaines dans les écoles, notamment le recours à des pratiques dégradantes dans l’enseignement des langues coloniales. La vidéo est disponible ici.
Retrouvez l’intégralité du colloque sur le site d’Agroparistech.
Soroquizz
Où parle-t-on la langue Rama ? En Afrique ? En Amérique centrale ? En Océanie ?
Retrouvez de nombreuses questions comme celle-ci dans notre Soroquizz, en page d’accueil, pour tester vos connaissances sur les langues du monde ! Les réponses aux questions se cachent toutes, comme d’habitude, quelque part sur notre le site…
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