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Rites et cérémonies
Au cours de leurs tournages de langues en danger, les équipes de Sorosoro ont eu l’opportunité d’assister à certaines cérémonies rituelles des populations qu’elles filmaient. Filmer ces cérémonies est d’autant plus précieux que leur signification et leur pratique se perdent en même temps que la langue décline.
Nous vous les présentons ici, accompagnées d’explications, dans les langues concernées, d’anthropologues ou d’officiants.
Les rites et les cérémonies du Gabon
Les linguistes considèrent qu’il y a environ 50 langues et dialectes parlés au Gabon, pour un pays comptant environ 1.5 million d’habitants. Beaucoup de ces langues ont été très peu étudiées jusqu’ici et sont menacées.
En 2009 Sorosoro a filmé au sein de 4 communautés linguistiques bantu: les Benga, les Mpongwè, les Akélé (des lacs) et les Punu (ou Bapunu).
Rites et cérémonies chez les Punu du Gabon
Le punu est la langue des Bapunu, la deuxième ethnie du Gabon en population. C’est une langue bantu parlée dans la région de Tchibanga. Le déplacement récent de Bapunu de plus en plus nombreux vers les grands centres urbains entraîne une perte progressive des connaissances de la culture et de la langue.
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La cérémonie du Mukuji
Le Mukuji est une danse de divertissement qui se pratique, par exemple, à l’occasion de la naissance des jumeaux. Elle est de plus en plus populaire et peut, par exemple, se pratiquer à l’occasion de fêtes nationales ou de manifestations politiques. Cette cérémonie a été filmée à Loango (à 25 kms de Tchibanga sur la route Tchibanga-Moabi) dans la province de la Nyanga en juin 2009.
La cérémonie du Niembé
Ce rite initiatique, exclusivement féminin, est prétexte à l’éducation des jeunes femmes et placé sous le signe d’une transmission mère-fille.
Linguiste : Jean-Marie Hombert
Ethnologue : Thierry Nzamba Nzamba
Image et son : Luc-Henri Fage
Montage : Caroline Laurent
Manifestation du deuil chez les femmes punu : Les pleureuses
La vidéo qui suit illustre la manifestation sociale du deuil chez les femmes punu du Gabon. À cette occasion, c’est tout le groupe qui fait corps : unies dans le chant et l’incantation, elles soutiennent celle des leurs qui est confrontée au deuil.
Ici, menées par une « chef de cœur » inspirée, elles expriment la tristesse et l’incompréhension face au départ du disparu. Le défunt est pris à témoin, interpelé par celle qu’il a laissé : ne supportant pas cette absence, elle se dit prête à le « suivre » et l’enjoint de revenir parmi les vivants…
Linguiste : Jean-Marie Hombert
Image et son : Luc-Henri Fage
Montage : Caroline Laurent
Les rites et les cérémonies du Guatemala
Le Guatemala est un des pays d’Amérique latine qui compte la plus grande proportion de population indienne (60 % de population maya) et la plus grande densité de locuteurs de langues amérindiennes (plus de 6 millions sur un territoire de 110 000 km²).
Nous y avons filmé en février 2009 au sein de deux communautés, les Tektiteko et les Kaqchikel, deux communautés locutrices de langues maya menacées.
Rites et cérémonies chez les Kaqchikel
Le kaqchikel est une langue maya du Guatemala. Ses locuteurs vivent majoritairement dans la région volcanique du Chimaltenango, au centre-ouest du Guatemala. Malgré une situation démographique à priori favorable, le kaqchikel, en perte de vitesse chez les jeunes générations, se transmet de moins en moins. Avec lui, des pans entiers de la culture et des savoirs mayas sont menacés de disparition.
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Le nouvel an maya
Le nouvel an maya ne correspond pas au nouvel an occidental, il obéit au calendrier maya. L’une des volontés de notre équipe qui a tourné les vidéos sur la langue kaqchikel était de pouvoir assister à une cérémonie traditionnelle célébrant le nouvel an maya, qui tombait cette année précisément le 22 février 2009. L’équipe de Sorosoro a eu la chance unique de pouvoir la filmer.
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Un exemple: la symbolique des couleurs dans la cérémonie du nouvel an maya
Linguiste : Nikte Sis Iboy
Image et son: José Reynès
Montage : Caroline Laurent