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La circoncision, avec Jean kédine
Cette semaine, nous poursuivons notre exploration des rites liés à la circoncision : après Papa Kédine, c’est Jean, son petit-fils, qui nous décrit le détail de la cérémonie et de l’opération.
La circoncision est donc avant tout un rite de passage de l’état d’enfant à celui de membre de la communauté des hommes, et les mutilations corporelles sont parfois combinées à un changement de nom. L’initiation marque ainsi un changement de la personne, de son identité. D’ailleurs, Jean Kédine le dit, « l’incirconcis, d’un point de vue social, était considéré comme une femme ».
Cette pratique consistant en une ablation du prépuce constitue la mutilation sexuelle la plus connue et la mieux acceptée, parce que considérée sans conséquences néfastes (tout est relatif…) sur le jeune garçon, contrairement à son pendant féminin, l’excision.
Vraisemblablement originaire d’Egypte où elle représentait une épreuve de courage pour les adolescents, la circoncision est une pratique ancienne. Ailleurs, dans la tradition juive, elle est le signe de l’alliance avec Dieu. De nos jours et de façon plus « laïque », la circoncision est liée en premier lieu à des questions d’hygiène et elle se pratique quasi automatiquement dans certains pays, comme les Etats-Unis par exemple.
Linguiste : Jean-Marie Hombert
Image & son : Luc-Henri Fage
Montage : Carolien Laurent