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Les 1è rencontres Sorosoro du 9 juin 2008
Après une phase d’élaboration de 2006 à 2008, Sorosoro était fin prêt à être lancé en juin 2008, sous l’égide de la fondation Chirac. Plusieurs intervenants se sont ainsi succédé au micro de la salle Levi-Strauss du musée du quai Branly.
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Rozenn Milin
C’est Rozenn Milin, conceptrice et directrice du programme “Sorosoro, pour que vivent les langues du monde!”, qui en présentait les grandes lignes et la philosophie : la planète compte aujourd’hui 6000 à 7000 langues, dont la moitié est très probablement condamnée à s’éteindre au cours de ce XXIe siècle. Pour remédier à la perte considérable de savoirs et de culture que cet « holocauste culturel » induira, Sorosoro a pour ambition de documenter le plus grand nombre possible de ces langues sur des supports audiovisuels, pour compléter le travail des scientifiques de terrain.
Erik Orsenna
L’écrivain Erik Orsenna, Prix Goncourt et auteur de plusieurs ouvrages sur la langue française, parlait ensuite du drame de la perte de diversité, tout autant dans le domaine culturel que dans le domaine biologique. Evoquant ces langues et cultures menacées de disparition à travers le monde, il affirmait avec force qu’ « à chacun de ces murmures correspond un univers qui s’apprête à disparaître »..
Rigoberta Menchu Tumm
Invitée d’honneur, Rigoberta Menchu, Prix Nobel de la Paix 2002, a longuement évoqué le combat de son peuple pour la reconnaissance des langues maya, qui ont été très largement victimes de la colonisation et subissent à ce jour une discrimination inacceptable. Pourtant, ces langues ancestrales, où qu’elles soient, portent une vision du monde singulière et surtout des civilisations bien plus durables que les modes de vie occidentaux qui s’imposent partout à l’heure actuelle.
Ce sont ensuite plusieurs linguistes de renom qui se sont succédés au micro : Colette Grinevald, de l’Université Lyon 2, membre de l’Institut Universitaire de France et spécialiste des langues d’Amérique Latine ; Peter Austin, directeur du ELAP (Endangered Languages Academic Programme) de SOAS à Londres et spécialiste des langues aborigènes d’Australie ; Patrick Mouguiama-Daouda, de l’Université Omar Bongo au Gabon ; Juliana Sis Iboy, directrice d’OKMA (Centre de recherche et de documentation des langues Maya du Guatemala) ; et Hanna Vari-Bogiri, de l’Université du Pacifique Sud, au Vanuatu, spécialiste de la langue araki dont est tiré le nom du programme Sorosoro.
Colette Grinevald
Linguiste, CNRS, Université de Lyon 2, Membre de l’Institut universitaire de France
Peter Austin
Directeur du ELAP, Endangered Languages Academic Programme du SOAS, Université de Londres
Patrick Mouguiama-Daouda
Linguiste, Université Omar Bongo, Gabon
Juliana Sis Iboy
Linguiste, Directrice d’OKMA (Centre de recherche et de documentation des langues Maya du Guatemala)
Hannah Vari-Bogiri
Linguiste, Université du Pacifique Sud, Vanuatu, Spécialiste de la langue araki (8 locuteurs)