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14-18 décembre 2011 : Etats Généraux du multilinguisme dans les Outre-mer, Cayenne, Guyane
C’est à la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France (DGLFLF) du Ministère de la Culture que nous devons ce grand rassemblement à Cayenne en Guyane.
Sur 3 jours, ce sont ainsi 250 participants venus des territoires d’Outre-mer, de métropole et des pays voisins qui se retrouveront en ateliers. Les discussions porteront sur la façon de construire un avenir pour les langues des Outre-mer au côté du français. L’objectif est d’aboutir à un ensemble de préconisations qui pourront prendre la forme d’une charte ou d’une liste de recommandations visant à concilier la maîtrise du français avec la valorisation de ces langues régionales.
Les habitants des Outre-mer n’ont en effet pas nécessairement le français pour langue maternelle, mais ils seront appelés à exercer des droits en français, et à évoluer dans un environnement professionnel francophone. Dès lors, l’objectif d’une politique linguistique propre aux Outre-mer doit être de permettre à ces citoyens d’être « bien dans leur(s) langue(s) » et de conjuguer leurs identités culturelles au pluriel.
Pour les organisateurs, il ne s’agit donc pas de mettre en opposition la nécessaire maîtrise du français (langue véhiculaire, langue de la République et langue de scolarisation) et la non moins nécessaire prise en compte des langues régionales, autochtones ou « maternelles ». Bien au contraire, c’est en termes de complémentarités qu’ils conçoivent leurs places respectives dans la vie sociale, l’enseignement, les pratiques culturelles, etc.
Les différentes questions qui seront abordées au sein des ateliers sont les suivantes :
– l’emploi des langues : plurilinguisme, pratiques individuelles et pratiques sociale
– l’ « équipement » des langues : de l’oral à l’écrit, description et outillage linguistique.
– la transmission des langues : la prise en compte des langues d’origine et des acquis culturels dans l’apprentissage du français ; leur place dans le système éducatif.
– les technologies de la langue, la présence des langues sur la toile et sur les réseaux sociaux.
– le rôle des langues dans la construction d’une identité commune.
– langues et création artistique.
Ces Etats Généraux sont ouverts à tous et ne sont pas à proprement parler un colloque scientifique. Les débats feront donc alterner des argumentaires fondés sur un savoir scientifique, d’une part, et des « retours d’expériences », d’autre part.