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Les parties du corps
Il est intéressant de comparer les langues à partir de certains mots quotidiens, qui sont – à priori ! – universels. Nos équipes de tournage ont ainsi pour consigne de demander à tous leurs interlocuteurs de nous donner dans leurs langues les noms des couleurs, des parties du corps, les chiffres de 1 à 10 (même si nous savons que toutes les populations de la terre ne comptent pas forcément de la même façon…), les expressions courantes etc.
Souvent, ces mots de base permettent de vérifier la proximité d’une langue à l’autre au sein d’une même famille linguistique. Par exemple, dans les langues indo-europénnes, les chiffres de 1 à 10 sont très similaires et confirment la parenté entre le kurde et le français ou le russe, pour n’en citer que quelques unes.
Les parties du corps sont quant à elles ici décrites à la fois avec des mots et… avec des gestes ! Et elles permettent aussi de mettre en relief la pudeur des uns et des autres lorsque l’on en vient aux parties intimes… Certains mots sont décidément sujets à fous rires et gloussements dans beaucoup de langues du monde….!
Les parties du corps en akélé
L’akélé est la langue des Akélé du Gabon. C’est une langue bantu, parlée par une population très dispersée à travers le pays. Les Akélé sont des pêcheurs et des agriculteurs qui vivent le long des fleuves Ogooué et Ngounié, et dans la région des lacs autour de Lambaréné.
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Linguiste : Jean-Marie Hombert
Image et son : Luc-Henri Fage
Traduction : Hugues Awanhet
Montage : Caroline Laurent
Les parties du corps en punu
Le punu est la langue des Bapunu, la deuxième ethnie du Gabon en population. C’est une langue bantu parlée dans la région de Tchibanga. Le déplacement récent de Bapunu de plus en plus nombreux vers les grands centres urbains entraîne une perte progressive des connaissances de la culture et de la langue.
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Linguiste : Jean-Marie Hombert
Image et son : Luc-Henri Fage
Montage : Caroline Laurent
Les parties du corps en mpongwè
Après le punu et l’akélé, voici les mêmes termes dans une autre langue du Gabon.
À chacun de s’amuser au jeu des comparaisons en découvrant la façon de dire « tête », « nez » dans chacune de ces trois langues…
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Linguiste : Patrick Mouguiama-Daouda
Image et son : Muriel Lutz
Montage : Caroline Laurent
Les parties du corps en kaqchikel
Le kaqchikel est une des 30 langues mayas parlées au Guatemala et au Mexique. Ses locuteurs vivent majoritairement dans la région volcanique du Chimaltenango, au centre-ouest du Guatemala, près du lac Atitlán, une région pauvre, essentiellement agricole, où la culture du maïs joue un rôle prépondérant.
Malgré une situation démographique à priori favorable, le kaqchikel, en perte de vitesse chez les jeunes générations, se transmet de moins en moins. Avec lui, des pans entiers de la culture et des savoirs mayas sont menacés de disparition.
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Linguiste : Nikte Sis Iboy
Image et son: José Reynès
Montage : Caroline Laurent
Les parties du corps en baynunk
Dans la vidéo qui suit, Awa Coly qui nous donne un descriptif très complet des parties du corps!
Rappelons que le baynunk est une langue Atlantique Nord (groupe Tenda-nyun), de la grande famille Niger-Congo. Il est parlé au sud du Sénégal, ainsi qu’en Gambie et en Guinée Bissau voisines.
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Linguiste : Sokhna Bao-Diop
Image et son : Muriel Lutz assistée de Cheikh Tidiane Sall
Montage : Caroline Laurent
Vidéo réalisée dans le cadre du projet ANR Sénélangues
Les parties du corps en syriaque
Le syriaque est une langue classique et liturgique appartenant au groupe de langues araméennes, issues de l‘araméen, une langue sémitique attestée par écrit dès le premier millénaire avant notre ère ! Elle devient au VIIème siècle avant JC la langue administrative de l’Empire néo-assyrien puis des empires néo-babylonien et perse, et la langue véhiculaire de tout le Proche et le Moyen-Orient. Au début de l’ère chrétienne, elle compte déjà de nombreux dialectes, et c’est dans l’un de ceux-là que Jésus prêchait et écrivait.
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Images et son : Baptiste Etchegaray
Montage: Caroline Laurent
Les parties du corps en tamasheq
Le tamasheq (ou tamajeq ou tamaheq, des dérivés du mot tamazight), est parlé par les Touaregs, un peuple nomade que l’on trouve dans des régions désertiques d’Afrique du Nord depuis des millénaires, sur une vaste zone qui va du Mali à la Libye et du Burkina Faso à l’Algérie en passant par le Niger. On compte environ 1 million de locuteurs de tamasheq.
Tout comme le kabyle, le chaoui ou le rifain, le tamasheq est en fait une des variantes du berbère (ou tamazight), un groupe de langues présentes dans toute l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Niger, Mauritanie, Mali et Burkina-Faso), sans compter une importante diaspora en Europe et en Amérique.
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Image & son : Arnaud Contreras
Conseils linguistiques : Salem Mezhoud et Abdoulahi Attayoub
Montage : Caroline Laurent
Les parties du corps en xârâcùù
La langue xârâcùù est l’une des 28 langues kanak de Nouvelle-Calédonie, un groupe qui appartient à la famille des langues austronésiennes. Le xârâcùù est l’une des langues de l’aire xârâcùù, aux côtés du xârâgurè, du haméa et du tîrî. Elle est la plus pratiquée de ces 4 langues, puisqu’elle comptait 5729 locuteurs de plus de 14 ans lors du recensement de 2009. Le tiers d’entre eux vit principalement dans la région de Nouméa, alors que les deux autres tiers sont restés sur leur aire traditionnelle de la côte est de la Grande Terre, essentiellement dans les communes de Canala et de Thio. C’est par ailleurs la 4ème langue kanak la plus parlée en Nouvelle-Calédonie après le drehu, le nengone et le paicî. Au final, elle est l’une des langues kanak qui se maintiennent le mieux : pratiquée dans toutes les communes de l’aire linguistique Xârâcùù, elle atteint même plus de 90% de la population à Canala.
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Linguiste : Claire Moyse-Faurie, du LACITO/CNRS
Images et son : José Reynes assisté de Karl Jorédié
Traduction : Annick Kasovimoin, de l’Académie des Langues Kanak (ALK)
Montage : Caroline Laurent