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Le xetá
Données collectées par l’UNICEF
Données sur la langue xetá
Noms alternatifs : cheta, heta, seta, aré, yvaparé.
Classification : Famille tupi, langues tupi-guarani, groupe I
La position du xetá au sein du groupe I des langues tupi-guarani, n’a pas toujours fait consensus. Nous suivons ici Jensen (1999).
Aire géographique : Brésil, états de Paraná, de Santa Catarina et São Paulo.
Il n’y a plus de communauté xetá possédant un territoire identifiable, les derniers locuteurs vivent dans des villes ou au sein d’autres communautés (Kaingang notamment)
A l’origine les Xetá vivaient dans le nord-ouest de l’actuel Paraná ; au long du Rio Ivaí et de ses affluents.
Nombre de locuteurs : il ne resterait plus que 3 locuteurs sur une population de 8 personnes, selon Silva (2003)
Statut de la langue : Pas de statut officiel.
Contrairement à la plupart des autres langues indigènes du Brésil, le xetá ne bénéficie d’aucune reconnaissance officielle, d’aucune mesure de protection, de promotion, ni d’enseignement bilingue.
Vitalité et Transmission :
Le xetá est clairement au bord de l’extinction. Il ne resterait plus que 3 locuteurs âgés et la langue n’est plus transmise. En tant que groupe ethnique les xetá ont déjà virtuellement disparu, si la langue disparaît il ne restera plus rien de cette culture.
Précisions historiques et ethnographiques
Les Xetá sont le groupe ethnique du sud du Brésil a avoir été en contact avec la société coloniale le plus tardivement. Dans les années 1950, au moment où la colonisation agricole et l’exploitation forestière ont touché et rapidement détruit le territoire où ils vivaient, un groupe d’hommes, lassés de devoir fuir constamment le « front colonial » est entré en contact avec les exploitants d’une Fazenda. Les estimations de la population totale Xetá au moment du contact varient entre 200 et 400 personnes. Moins de trois décennies plus tard les Xetá avaient presque totalement disparu.
La politique de colonisation rapide du Paraná, la création du barrage d’Itaipu qui a noyé la réserve qui devait leur être attribuée, la destruction massive de l’environnement naturel dans lequel ils vivaient, les maladies véhiculées par les colons, mais aussi les meurtres commis par les exploitants terriens, ont eu raison de la société Xetá dont seuls quelques membres ont survécu.
Il resterait aujourd’hui 8 survivants, trois femmes et cinq hommes, de la même famille. Selon Povos Indígenas no Brasil, il est possible que 4 autres personnes aient survécus. En 1997, une réunion des Xetá survivants a eu lieu, organisée par l’ISA, avant cette date chacun ignorait l’existence des autres et les liens qui les reliaient. Cette réunion a aboutit a une revendication de reconnaissance des Xetá par l’état brésilien et de compensations pour la terre et le préjudice subit. Ces revendications sont restées sans réelles suites pour le moment.
Sources
De Castro Alves, Flávia (2010). Brasil no Amazónico. In « Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina », UNICEF. Tome 1, pp 265-280.
Fabre, Alain. 2005. Diccionario etnolingüístico y guía bibliográfica de los pueblos indígenas sudamericanos. Consultable en ligne: http://butler.cc.tut.fi/~fabre/BookInternetVersio/Alkusivu.html [28/04/2011]
Sources en ligne
Données collectées par l’UNICEF sur le xetá [28/04/2011]
Pages consacrées aux Xetá sur le site Povos Indígenas no Brasil
Données collectées par l’UNESCO sur le xetá
Bibliographie complémentaire
Helm, Cecília Maria Vieira 1994. Os Xetá: a trajetória de um grupo tupi-guarani em extinção no Paraná. Anuário Antropológico 92: 105-112. Rio de Janeiro: Tempo Brasileiro.
Jensen, Cheryl. 1999.”Tupi-Guarani”.Dans The Amazonian languages, R.M.W. Dixon and Alexandra Y.Aikhenvald (eds) Cambridge University Press, 1999
Maranhão, Maria Fernanda C. 1989. Etnoarqueologia Xetá. Monografia de Especialização em Antropologia Social. Curitiba: UFPR.
Silva, Carmen Lucia da. 2003. Em busca da sociedade perdida: o trabalho da memória Xetá. Tese de doutorado. Brasília: UnB.
Voir l’Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina et Fabre (2005) pour une bibliographie plus complète.
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