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Le nambiquara du sud
Données collectées par l’UNICEF
Données sur le nambiquara du sud
Noms alternatifs : Nambikwara du sud, kithãulhú, hahaintesu, wasusu, alatesu, waikisu, halotésu, sawentésu, wakalitesu, alakatesu, niyahlósú, si’waisu, lunkatesu, manduka, wãnairisu.
Le nom « nambiquara » ou « nambikwara » serait un nom d’origine tupi, selon Lévi-Strauss. Les autres noms sont des noms de groupes nambiquara du sud, tous possédant, supposément, leur propre variante dialectale.
Dialectes et variantes : Le nambiquara du sud est un ensemble de dialectes, dont le nombre exact et la classification ne font pas consensus. Fabre (2005) distingue 4 sous-ensembles dialectaux : mundúka, nambiquara do Campo, nambiquara do Guaporé et nambiquara do Sararé (kabixí). Chacun de ces ensembles comprenant plusieurs groupes parlant chacun sa propre variante. Le nombre total de ces variantes varie, selon les sources, entre une douzaine et une vingtaine.
Classification : Famille des langues nambiquara
On considère généralement que cette petite famille de langues est composée de trois ensembles dialectaux, le nambiquara du nord, le nambiquara du sud et le sabanê. Jusqu’à ce jour aucune relation de ces langues avec une autre famille de langues n’a été prouvée.
Cette famille est parfois considérée comme une seule langue isolée comprenant de nombreux dialectes. Nous suivons ici les classifications proposées par Fabre (2005) et Ivan Lowe (1999).
Aire géographique : Brésil. Etat du Mato Grosso. Les locuteurs de dialectes nambiquara du nord vivent le long de la rivière Juruena, de la rivière Guaporé, sur le plateau de la Chapada dos Parecis, le long de rivière Galera et de la vallée de la Sararé.
Nombre de locuteurs : Il est difficile d’avoir des chiffres sur les locuteurs des variantes nambiquara du sud. La population totale Nambiquara compte 1959 personnes selon l’ISA (FUNASA, 2010).
L’UNESCO donne une population de 721 locuteurs de dialectes nambiquara du sud, alors que le site de Linguamón par d’une population approximative de 900 locuteurs. La réalité actuelle peut être légèrement supérieure et la population pourrait dépasser le millier si l’on tient compte des chiffres de l’ISA.
Statut de la langue : Pas de statut officiel.
Selon Linguamón : « Le portugais est la seule langue officielle du Brésil. La législation linguistique en vigueur pour les autres langues se rapporte uniquement au domaine scolaire, et en particulier à l’enseignement primaire bilingue et interculturel (exclusivement dans les communautés indigènes). En réalité, il existe pourtant peu de professeurs bilingues qualifiés ».
Vitalité et transmission : L’UNESCO considère que le nambiquara du sud est « menacé » (degré 1 sur une échelle de 5). Toute la population est locutrice de la langue. Néanmoins beaucoup de dialectes nambiquara du sud ont disparu.
Si les populations nambiquara maintiennent encore actives leurs langues, grâce à un relatif isolement, les menaces qui pèsent sur ce dernier, sur leur mode de vie, leur environnement et leur culture sont réelles.
Précisions historiques
Les Nambiquaras vivent dans une zone de transition entre deux écosystèmes, celui des savanes du Cerrado et de la forêt primaire amazonienne. Ils sont célèbres pour avoir étudié par Claude Lévi-Strauss, qui a séjourné parmi eux en 1938.
Les premiers contacts avec les Nambiquaras ont vraisemblablement eu lieu dans la deuxième moitié du 18ème siècle, période où s’est développé la prospection aurifère dans la r