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Le guarayo
Données collectées par l’UNICEF
Données sur la langue guarayo
Cette langue ne doit pas être confondue avec le guarayo (guarani-ñandeva) parlé au Paraguay, bien que les deux langues soient de la même famille ; ni avec l’ ese ejja, parlé au Paraguay et parfois également appelé « guarayo » ou « huarayo » qui est une langue tacanane.
Noms alternatifs : guarayu
Classification : Famille tupi, langues tupi-guarani, groupe II
Aire géographique : Bolivie, Chaco oriental. On trouve des locuteurs essentiellement dans le département de Santa Cruz, à Yotaú, Ascención, Urubichá et Yaguarú.
Nombre de locuteurs : 8 433 locuteurs selon l’UNICEF
Statut de la langue : Selon les termes du décret suprême 25894 du 11 septembre, approuvé en l’an 2000, le guarayo est une des langues « indigènes reconnues comme officielles » en Bolivie.
Ecriture : Le guarayo possède une écriture standardisé approuvée par le Ministère de l’Education bolivien.
Enseignement : Le guarayo est présent dans l’éducation scolaire locale qui est bilingue dans les premières années de l’école primaire, avant de devenir progressivement monolingue en espagnol.
Vitalité et Transmission : Le guarayo est une langue en danger selon l’UNESCO.
Précisions sociolinguistiques :
On peut distinguer deux types de situations sociolinguistiques : D’un côté les communautés d’Urubichá et de Yaguarú où la langue possède une bonne vitalité, où la majorité des locuteurs sont monolingues, la langue valorisée, la transmission assurée et où elle joue un rôle de langue de communication ; de l’autre, les communautés plus urbaines d’ Ascención et de Yotaú où la plupart des locuteurs sont bilingues en espagnol et où l’espagnol est la langue « valorisée ». Dans ce dernier cas, la langue est plus menacé.
Précisions ethnographiques :
Les Guarayos sont des descendants des populations guaranis qui ont migré au 16 ème siècle depuis le Chaco central (dans l’actuel Paraguay) à travers la région de Chiquitos avant de s’installer sur leur territoire actuel.
Ils seraient proches des Pausernas (dont la langue est aujourd’hui apparemment éteinte) dont ils se seraient séparés au courant du 19ème siècle en se sédentarisant dans les missions franciscaines. Ils ont alors abandonné leur mode de vie de chasseur-cueilleur pour se tourner vers l’agriculture et l’élevage.
Au milieu du 20ème siècle, la fermeture des missions franciscaines et la confiscation des terres ont bouleversé la vie des Gurarayos. Ils ont été expropriés et contraints de travailler comme main d’œuvres agricoles dans les « haciendas » qui se sont multipliées sur leur territoire.
Pour plus d’information sur les Guarayos, leur mode de vie et leur culture voir le site Pueblos indígenas de Bolivia.
Sources
Lopez, Luis E& Censabella, Marisa. 2010. Bolivia en el Chaco y el oriente in « Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina », UNICEF. Tome 1, p203-204
Fabre, Alain. 2005. Diccionario etnolingüístico y guía bibliográfica de los pueblos indígenas sudamericanos. Consultable en ligne: http://butler.cc.tut.fi/~fabre/BookInternetVersio/Alkusivu.html [21/03/2011]
Sources en ligne
Données collectées par l’UNICEF sur le guarayo [21/03/2011]
Page consacrée aux Guarayos sur le site Pueblos indígenas de Bolivia (en espagnol) [21/03/2011]
Page consacrée aux Guarayos sur le site de Linguamon
Bibliographie complémentaire :
Molina, Ramiro y Xavier Albó. 2006. Gama étnica y lingüística de la población boliviana. La Paz: Sistema de las Naciones Unidas en Bolivia.
PROEIB Andes. 2000. Estudios sociolingüísticos y socioeducativos con pueblos originarios de tierras bajas de Bolivia. Informe final. Cochabamba (Mimeo).
Teijeiro, José. 2007. Regionalización y diversidad étnica cultural en las tierras bajas y sectores del subandino amazónico y platense de Bolivia. La Paz: Plural Editores.
Voir l’Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina et Fabre (2005) pour une bibliographie plus complète.
Si vous avez des informations complémentaires sur cette langue n'hésitez pas à nous contacter : contact@sorosoro.org