Où sont parlées les langues mayas ?

Ces langues sont parlées en Amérique Centrale, sur un territoire comprenant au Mexique le Yucatan et le sud du pays, le Belize, le Guatemala et le nord ouest du Salvador et du Honduras.

Qui parle les langues mayas ?

Les locuteurs sont des membres de populations amérindiennes qui vivaient dans la région bien avant l’arrivée des Européens et la colonisation.

Nombre total de locuteurs (estimation) :

5 800 000 selon le site ethnologue.com (SIL)

Les chiffres donnés par l’UNESCO sont trop parcellaires pour être pris en compte dans un décompte global.

Classification

La famille des langues mayas compte à ce jour 29 langues. 

Branche Wasteka

Chikomuselteko : éteint

Wasteko : 150 257 locuteurs selon l’INALI et 132 000 selon SIL

Branche yukateka

Lakantun : 563 locuteurs selon UNESCO

Yukateko : 740 000 locuteurs selon SIL

Itzaj : 1 094 locuteurs selon UNESCO et 12 selon SIL

Mopan : 11 500 locuteurs selon UNESCO et 10 500 selon SIL

Groupe occidental

Branche ch’ol

Chol proprio

Ch’ol : 134 000 locuteurs selon SIL

Chontal : 40 000 locuteurs selon UNESCO et 55 000 selon SIL

Ch’orti’ : 11 000 locuteurs selon UNESCO et 30 000 selon SIL

Tzotzil

Tzeltal : 190 000 locuteurs selon SIL

Tzotzil : 264 000 locuteurs selon SIL

Branche Q’anjob’al

Chuj

Chuj : 60 000 locuteurs selon UNESCO et 50 000 selon SIL

Tojolab’al : 36 000 locuteurs selon SIL

q’anjob’al proprio

Akateko : 60 000 locuteurs selon SIL et 35 000 selon UNESCO

Popti’ (nom alternatif: acalteco, jakalteko, jacaltèque) : 99 000 locuteurs selon SIL et 34 500 selon UNESCO

Mocho’ (nom alternatif : mototzintleko): 170 locuteurs selon SIL et 141 selon UNESCO

Q’anjob’al : 78,000 locuteurs selon SIL et 90 150 selon l’INALI

Groupe oriental

Branche Mam

Mam

Mam : 486 000 locuteurs selon UNESCO et 440 000 selon SIL

Tektiteko (nom alternatif : tectitèque , teko) : 1 200 locuteurs selon UNESCO et 2 300 selon SIL

Ixil

Awakateko : 9616 locuteurs selon UNESCO

Ixil : 83 000 locuteurs selon UNESCO et 69 000 selon SIL

Branche K’iche’

Q’eqchi : 421 000 locuteurs selon SIL

Uspanteko : 3 971 locuteurs selon UNESCO

K’iche’

KaqchiKel : 445 000 locuteurs selon UNESCO et 451 000 selon SIL

K’ichee’ : 2 400 000 locuteurs selon SIL

Sakapulteco : 6 973 locuteurs selon UNESCO et 37 000 selon SIL

Sipakapense : 5 687 locuteurs selon UNESCO et 8 000 selon SIL

Tz’utujiil : 237 locuteurs selon UNESCO et 84 000 selon SIL

Poqom

Poqomchi’ : 92 941 locuteurs selon UNESCO

Poqomam (nom alternatif: poqomjo) : 49 000 locuteurs selon SIL

Commentaires sur la classification des langues mayas :

Nous suivons les classifications de Campbell (1997) et de l’OKMA (2008)

Les langues mayas sont-elles en danger ?

Cette famille compte plusieurs langues en danger.

Le tz’utujiil est probablement la langue la plus menacée aujourd’hui. En effet, avec seulement une poignée de locuteurs natifs très âgés et des jeunes générations dont la langue maternelle est l’espagnol, cette langue risque de s’éteindre très prochainement. Le nombre de locuteurs donné par l’UNESCO est très supérieur à celui donné par le SIL, mais il est probable que le chiffre de l’UNESCO corresponde à l’ensemble des membres de la communauté itza plutôt qu’au nombre réel de locuteurs.

D’autres langues, telles que le lakantun, le mocho’, le tektiteo et l’awakateko, sont également très proches de l’extinction. Elles sont considérées comme « sérieusement en danger » par l’UNESCO.

Dans la catégorie « en danger », on trouve plusieurs langues supplémentaires, dont le nombre de locuteurs est à peine supérieur : le sakapulteko, le sipakapense, le tz’utujiil, le caqchikel, le jakaltkco, l’akatejo, le ch’orti‘, le chontal et le mopan.

Quant aux autres langues mayas, si elles ne sont pas encore en « danger », elles peuvent être considérées « vulnérables » et leur survie n’est pas assurée à moyen terme.

Sources

Campbell, Lyle. American Indian languages: the historical linguistics of Native America. Oxford University Press. Oxford (1997).