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Famille des langues macro-jê
Où sont parlées les langues de la famille macro-jê ?
Ces langues sont parlées au Brésil, dans une zone allant du bassin amazonien au nord, jusqu’à la frontière uruguayenne au sud.
Nombre de locuteurs (estimation) :
Environ 50 000 selon Aryon Rodrigues (AR, 1999)
Classification
La famille compte 17 ou 19 langues encore actives de nos jours.
Sous-famille jê
Branche nord-est : éteinte
Branche nord
Apinajé : 1 500 locuteurs selon UNESCO et 720 selon AR
Kayapó : 7 266 locuteurs selon UNESCO et 5 000 selon AR
Panará : 160 locuteurs selon AR
Suyá : 60 à 200 locuteurs selon AR
Timbira (ensemble dialectal) : 2 800 locuteurs selon AR
Branche centrale
Xavánte : 13 303 locuteurs selon UNESCO et 9000 selon AR
Xerénte : 2 569 locuteurs selon UNESCO et 1550 selon AR
Branche sud
Kaingáng : 20 000 locuteurs selon AR et 18 000 selon l’UNESCO
Xokléng : pas plus de 100 locuteurs selon l’UNESCO
Sous-famille kamakã : éteinte
Sous-famille maxakalí
Maxakalí : 1 271 locuteurs selon UNESCO et 854 selon AR
Sous-famille krenák
Krenák : 10 locuteurs selon UNESCO et presque éteint selon AR
Sous-famille puri : éteinte
Sous-famille kariri : éteinte
Sous-famille bororo
Bororo : 1 390 locuteurs selon UNESCO
Umutina : 1 locuteur selon AR et éteint selon UNESCO
Non-classés
Yatê : 1 000 locuteurs selon UNESCO et 3 000 selon AR
Karajá : 1 500 locuteurs selon UNESCO et 2 900 selon AR
Ofayé : 12 locuteurs selon UNESCO et 85 selon AR
Guato : 5 locuteurs selon AR
Rikbaktsa : 990 locuteurs selon AR
Commentaires sur la classification des langues macro-jê:
Nous suivons ici la classification proposée par Aryon Rodrigues (1999).
L’association de la famille des langues jê aux familles Kamakã , Maxakalí, Krenák, Pur, Kariri ainsi qu’aux isolats guato et rikbaktsa dans une « super-famille » appelée « Macro-Jé » est une hypothèse considérée désormais comme hautement probable, malgré le manque de données sur certaines de ces langues. Il existe cependant un certain désaccord quand à l’appartenance de certaines langues à cet ensemble, le yaté et le guato notamment.
Dans un article postérieur à l’article qui nous a servi de référence, Rodrigues propose une hypothétique relation entre les langues jé, les langues tupi-guarani et les langues caribes, proposant une famille « jê-tupi-carib » qui serait une « macro famille » majeure de langues amérindiennes. Mais cette hypothèse n’étant pas encore suffisamment démontrée, nous ne l’avons pas présentée ici.
Les langues macro-jê sont-elles en danger ?
Oui. Beaucoup de langues (plus de la moitié !) de cette famille ont disparu au cours du 20ème siècle.
L’umutina serait la dernière langue éteinte en date.
Le krénak et le guato sont au bord de l’extinction, peut être déjà éteints.
Le yatê, le rikbaktsa et le xerénte sont considérés comme « sérieusement en danger » par l’UNESCO et toutes les autres langues sont, au mieux, menacées.
Sources
Rodrigues, Ayron D. (1999). « Macro-Jê » In R.M.W. Dixon and Alexandra Y.Aikhenvald, (eds) The Amazonian languages, Cambridge University Press.
Si vous avez des informations complémentaires sur cette langue n'hésitez pas à nous contacter : contact@sorosoro.org
Fiches descriptives disponibles pour les langues suivantes au sein de cette famille :