Imprimer |
Famille des langues dogon
Où sont parlées les langues dogon ?
Ces langues sont parlées dans l’est du Mali, sur le plateau Dogon. Il y aurait aussi des locuteurs de l’autre côté de la frontière, au Burkina-Faso.
Nombre total de locuteurs (estimation)
Environ 600 000 locuteurs si on reprend les données du site Ethnologue.com, mais ce chiffre demande confirmation.
Classification
Cette famille compterait 20 langues à ce jour selon l’inventaire donné par le groupe de recherche de l’université du Michigan sur le site dogonlanguages.org
Groupe du nord-est
Toro-tegu (nom alternatif : tori-sarinyere) 2900 locuteurs selon Ethnologue.com
Jamsay environ 130 000 locuteurs selon Ethnologue.com
Bakan tey (nom alternatif : oualo) environ 2000 locuteurs selon Ethnologue.com
Ben tey (nom alternatif : beni) pas plus de 1000 locuteurs selon Jeffrey Heath
Groupe central-nord
Nanga nous n’avons pas d’estimations de locuteurs pour le moment
Yanda-dom environ 2000 locuteurs selon Ethnologue.com
Tebul Ure environ 3000 locuteurs selon Ethnologue.com
Ana (nom alternatif ana tinga, possiblement une variante du yanda-dom) environ 500 locuteurs selon Ethnologue.com
Groupe du nord-ouest
Najamba-kindige (nom alternatif : bondu so) nous n’avons pas d’estimations de locuteurs pour le moment
Tiranige diga nous n’avons pas d’estimations de locuteurs pour le moment
Groupe central-plateau
Tommo-So (nom alternatif: tombo-so) nous n’avons pas d’estimations de locuteurs pour le moment
Bunoge (nom alternatif: korandabo) environ 1000 locuteurs selon Ethnologue.com
Dogulu-Dom environ 15 000 locuteurs selon Ethnologue.com
Donno-So environ 45 000 locuteurs selon Ethnologue.com
Groupe central-ouest
Mombo (nom alternatif : kolu-so) environ 24 000 locuteurs selon Ethnologue.com
Ampari (nom alternatif : ampari pa) peut-être 1000 locuteurs selon Roger Blench
Groupe des falaises
Toro-So environ 50 000 locuteurs selon Ethnologue.com
Groupe central-sud
Tengu-Kan (nom alternatif tene-kan) environ 127000 locuteurs pour l’ensemble du groupe tengu-kan et togo-kan, selon Ethnologue.com
Togo-Kan (nom alternatif tene-kan) environ 127000 locuteurs pour l’ensemble du groupe tengu-kan et togo-kan, selon Ethnologue.com
Groupe du sud-ouest
Tomo-Kan environ 133 000 locuteurs selon Ethnologue.com
Commentaires sur la classification
Il est étonnant de constater que, alors qu’il existe une littérature ethnologique assez fournie sur les peuples Dogons, que de nombreuses expositions, films et même des émissions de télévision leurs ont été consacrés, les langues dogons sont globalement assez méconnues ; certaines n’ont même commencé à être étudiées que très récemment.
En conséquence il est impossible pour le moment de proposer une classification consensuelle des langues dogons.
Nous suivons ici deux sources : Dimmendaal (c.p.) et dogonlanguages.org, site dirigé par Jeffrey Heath de l’Université du Michigan
Les langues dogons ont été longtemps classées parmi les langues nigéro-congolaises, cette affiliation tend aujourd’hui à être remise en cause. Pour le moment, Dimmendaal et Heath préfèrent les considérer comme une famille de langue à part entière. Heath suggère toutefois qu’elles pourraient être proches des langues gur.
En ce qui concerne la classification des langues au sein de la famille, les regroupements proposés ici sont d’ordre géographique et non purement linguistiques. La méconnaissance de certaines de ces langues rend trop difficile une tentative de classement « génétique » des langues dogons. Nous avons repris les données du site dogonlanguages.org
Les langues dogons sont-elles en danger ?
A notre connaissance il n’existe pas d’enquête sociolinguistique globale permettant de déterminer avec précisions la vitalité de ces langues. Elles ne sont d’ailleurs pas recensées par l’UNESCO dans son Atlas des langues en danger. Ce qui ne signifie pas qu’elles ne sont pas menacées.
Les langues dogons sont souvent parlées par des populations assez petites en nombre (la moitié des langues dogons ont moins de 5000 locuteurs) et l’isolement de ces petites populations devient de plus en plus relatif. Elles sont toutes en contact avec d’autres langues dogons et surtout avec le fulfude qui est la langue dominante de la région, il est possible qu’à terme certaines pâtissent d’un abandon progressif.
Quelques sites pour en savoir plus
Page dédiée aux langues dogons sur le site africanlanguages.org (en anglais)
Site personnel de Jeffrey Heath, linguiste de l’université de Michigan, sur lequel vous trouverez des descriptions de plusieurs langues dogon, parfois les seuls travaux effectués sur ces langues à ce jour (en anglais)
Article de Roger Blench sur les langues dogons, sur le site Ogmios.org, de la Foundation for Endangered Languages (en anglais)
Sources
Dimmendaal, Gerrit J. (à paraître). Historical Linguistics and the Comparative Study of African Languages. Amsterdam and Philadelphia: John Benjamins.
Sands, Bonny (2009). « Africa’s Linguistic Diversity » dans Language and Linguistics Compass 3/2 (2009)
Si vous avez des informations complémentaires sur cette langue n'hésitez pas à nous contacter : contact@sorosoro.org