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24 février 2017 : l’Université de la Polynésie française célèbre les langues polynésiennes
Ce vendredi, quelques jours après la Journée internationale de la langue maternelle, l’université de la Polynésie française (Tahiti) organisait sa journée des langues polynésiennes. Cet événement annuel, organisé depuis huit ans par les étudiants de la filière reo ma’ohi, était l’occasion de célébrer les langues du Pacifique à travers les chants, les danses, les sketchs et les défilés qui se sont succédé tout au long de la matinée.
L’événement mettait cette année l’accent sur les liens intergénérationnels, sujet au combien important pour les locuteurs des langues polynésiennes et les quelque 200 étudiants de la filière reo ma’ohi, qui estiment qu’une « distance s’est creusée entre les grands-parents et leurs petits-enfants », ce qui ne « favorise pas la transmission ». Bien que quelques langues semblent bien se porter chez la jeune population de certaines îles, les chercheurs et locaux constatent qu’il n’en va pas de même pour toutes, comme le tahitien, qui affiche un net recul sur l’île de Tahiti. « Si on ne fait rien, dans une génération nous aurons affaire à une langue morte» a prévenu Jacques Vernaudon, chercheur en linguistique océanienne.
Entre partage de connaissances ancestrales et invitation à se plonger dans les chants, poèmes, légendes et mythes en langues polynésiennes, cette journée des langues polynésiennes semble prendre de l’ampleur chaque année et révèle l’engouement certain de la population pour la sauvegarde de ses langues et de sa culture.
Extrait du concert proposé lors de cette journée des langues polynésiennes
Lire les articles de franceinfo Polynésie, de Radio1 et de La Dépêche de Tahiti.