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10 juin 2016 : la discrimination linguistique encore trop présente au sein de l’UE
Plusieurs eurodéputés, venus des quatre coins de l’UE, ont profité d’un événement organisé la semaine dernière au parlement européen pour dénoncer la discrimination linguistique qui sévit encore en Europe. Nombreux sont les pays qui ont en effet signé la Charte sur les langues régionales ou minoritaires mais qui ne l’appliquent pas vraiment.
Les députés ont dénoncé de nombreux cas révélateurs du désintérêt des pays membres pour la sauvegarde de leurs langues régionales, par exemple : le parlement espagnol refusant d’examiner un projet de loi car il n’avait pas été traduit du basque à l’espagnol, le gouvernement irlandais refusant de traduire des panneaux de signalisation dans sa propre langue ou encore le fait que la France n’octroie de financement aux écoles en langues régionales qu’après cinq ans d’existence.
La France d’ailleurs, qualifiée d’ « état rebel » par un des membres de l’Institut occitan, fait particulièrement figure de mauvais élève, le pays n’ayant toujours pas ratifié la charte du Conseil de l’Europe.
Les eurodéputés ont donc publiquement reproché à l’UE ne pas assez intervenir dans le domaine des langues, certains ayant même exigé que des sanctions soient imposées aux États membres ne respectant pas la charte. En espérant qu’un tel coup de gueule des eurodéputés puisse faire avancer la machine législative européenne.