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21 avril 2011 : articles sur la langue dusner qui ne compte plus que 3 locuteurs
C’est une véritable course contre la montre qu’ont entamée quelques chercheurs de l’Université d’Oxford, en Grande-Bretagne, pour documenter la langue dusner, une des 130 langues de la planète parlée par moins de 10 personnes.
L’existence de cette langue a été découverte par une équipe de linguistes à Dusner, un village de pêcheurs perdu dans la jungle de l’île de Papouasie en Indonésie. Ces chercheurs ont craint le pire récemment lorsque des inondations ont emporté presque tout le village. L’un des derniers locuteurs de Dusner y a péri, mais deux autres ont survécu.
La troisième personne parlant la langue est une femme de 60 ans qui vit à la ville de Jogjakarta, mais quelques jours après les inondations, elle a du quant à elle faire face à l’éruption d’un volcan près de chez elle, sans possibilité de se faire évacuer …
Ces événements tragiques ont renforcé le sentiment de l’urgence à enregistrer et documenter la langue : les trois derniers locuteurs pourraient disparaître du jour au lendemain, d’autant plus qu’ils sont âgés respectivement de 45, 60 et 70 ans, et que l’espérance de vie en Indonésie est de 71 ans. Le professeur Dalrymple a donc l’intention de les enregistrer au cours des mois prochains afin qu’ils racontent leur vie et leurs histoires, et aussi qu’ils exécutent leurs cérémonies traditionnelles pour en conserver une trace pour les générations futures.
Les non-locuteurs semblent en effet attachés à leur culture et voudraient pouvoir en utiliser certaines expressions à des occasions spéciales. Un attachement malheureusement un peu tardif, après que leurs anciens aient cessé de transmettre la langue à leurs enfants, pensant qu’ils auraient une meilleure chance de réussite sociale s’ils parlaient le malais, la langue principale d’Indonésie.
Pour lire l’article complet sur le site de l’Université d’Oxford
Pour plus d’infos sur les trois derniers locuteurs et des documents en langue dusner
Voir aussi l’article du Daily Telegraph
Et l’article dans The Australian