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Conte baynunk n° 4 : comment un enfant terrorisa les animaux de la forêt – Partie 2
Nous sommes en Casamance, en pays baynunk. Une sécheresse sévit au village, et un mystérieux enfant, recueilli par une vieille femme, s’est mis en quête de nourriture… Tour à tour, il a battu le lièvre, le singe, le varan et la hyène et leur a dérobé leur bétail. Qu’adviendra-t-il à l’arrivée du lion, roi des animaux, qui fait son entrée dans la seconde partie de ce conte dont nous avons proposé le premier épisode la semaine dernière… ?
Issouf Coly, dont nous saluons le formidable talent de conteur, nous livre donc ici le dénouement de ce quatrième et dernier conte animalier ancré dans son village de Niamone au Sénégal. Un conte étrange, qui ouvre à bien des interprétations possibles, et qui a visiblement captivé son public, hilare en fin de récit. Le mystère reste entier, sauf si un internaute averti nous propose les clefs de compréhension qui nous manquent…
Mais laissons déjà Issouf nous entraîner dans son sillage, jusqu’au fatal kɔrʊkʊm pɛkɛs… !
Pour rappel : le baynunk est une langue parlée au sud du Sénégal, ainsi qu’en Gambie et en Guinée Bissau voisines. Elle appartient à la famille Niger-Congo (branche Atlantique Nord, groupe Tenda-nyun) et comprend plusieurs variantes dialectales. En 2006, le site ethnologue.com donnait le nombre de 6200 locuteurs, estimation qui conduit à considérer le baynunk comme une « langue en danger » selon les critères de l’Unesco. Très peu décrit, le baynunk a été codifié en 2005 et est donc désormais doté d’une orthographe officielle.
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Linguiste : Sokhna Bao-Diop
Image et son : Muriel Lutz assistée de Cheikh Tidiane Sall
Montage : Caroline Laurent
Vidéo réalisée dans le cadre du projet ANR Sénélangues