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3 novembre 2010 : les langues aborigènes d’Australie dans les Nouvelles Calédoniennes
Dans son édition du mercredi 3 novembre, le journal néo-calédonien consacrait un long article à la situation des langues aborigènes d’Australie. Il ne reste plus aujourd’hui qu’une vingtaine de ces langues sur le territoire, contre plusieurs centaines à l’arrivée des colons européens il y a 200 ans. Et encore, certaines sont en bien mauvaise posture avec seulement quelques centaines, voire quelques dizaines de locuteurs.
Pourtant, il y a seulement quelques décennies, le multilinguisme était chose courante et beaucoup d’Aborigènes savaient parler plusieurs de leurs langues. Mais la politique d’assimilation forcée pratiquée jusqu’à la fin des années 60 et l’interdiction faite aux enfants de parler leurs langues maternelles dans les écoles et les missions religieuses auront eu raison de cette riche pratique linguistique.
Le journal évoque aussi les efforts de revitalisation menés dans différents États (Victoria, Nouvelle-Galles du Sud, Australie du Sud etc.). Ici et là des initiatives se développent dans l’enseignement et la transmission : certaines langues considérées comme mortes retrouvent ainsi la vie grâce aux efforts conjugués des communautés et des linguistes, qui enrichissent leur vocabulaire traditionnel par des mots de la vie contemporaine ; à l’Université de Sidney, par ailleurs, un programme a été mis en place, qui forme une vingtaine de femmes aborigènes afin qu’elles soient en mesure d’enseigner ultérieurement leurs langues dans les écoles de leur région.
Des efforts importants, mais jugés insuffisants eu égard à l’ampleur de la tâche et au fait que les 400 000 Aborigènes que compte encore le pays sont aujourd’hui plus préoccupés par leur survie quotidienne que par le sauvetage de leurs cultures.
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