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Septembre-octobre 2010 : forte présence de la question des langues en danger dans la presse internationale
Découverte de la langue koro en Inde
L’événement majeur qui a marqué la presse de plusieurs pays ces derniers jours est la découverte dans le nord-est de l’Inde d’une langue totalement inconnue des scientifiques, la langue koro. Parlée par environ 800 personnes, le koro fait partie de la famille tibéto-birmane et peut être considéré comme langue menacée d’extinction, car il semblerait que sa transmission aux jeunes générations ne soit plus assurée.
L’équipe de chercheurs était conduite par Gregory Anderson, Directeur de l’Institut des langues vivantes et des langues en danger, dans l’Oregon, et David Harrison, professeur de linguistique au Swarthmore College en Pennsylvanie.
Pour en savoir plus, en français, voir l’article paru sur le site du journal Le Monde le 5 octobre. Lire l’article
En anglais, dans The Time of India, un article daté du 6 octobre. Lire l’article
Et en espagnol sur le site elmundo.es, un article également daté du 6 octobre. Lire l’article
Comment sauver la langue arabe ?
Dans le Courrier International n° 1037, on trouve un article passionnant daté du 16 septembre et intitulé : Comment sauver la langue arabe ? Ce titre est bien sûr un brin surprenant car la langue n’est pas menacée à priori : elle est l’une des plus parlées au monde, et le nombre de locuteurs est en augmentation régulière. Mais pourtant, la langue littérale serait en péril et ne parviendrait pas à se moderniser. L’auteur de l’article, Walid Al-Kobeissi, un journaliste et romancier d’origine irakienne qui vit en Norvège, pose alors une question brûlante : cette situation est-elle due à un lien trop étroit avec l’islam et le nationalisme ? Vaste et passionnant débat, que vous pourrez découvrir ici. Un débat qui se termine par une question ô combien fondamentale : « On a recensé près de 6 000 termes pour désigner le chameau en arabe. Mais quel besoin de retenir tant de mots inusités pour parler du chameau ? »…
La langue romanche en Suisse
Aux Etats-Unis, le New-York Times du 28 septembre s’est penché sur une langue romane parlée en Suisse, le romanche. Déclaré langue officielle en 1996, cette langue, considérée il y a quelques décennies encore comme un patois, est parlée aujourd’hui par environ 60 000 personnes. Les locuteurs y sont très attachés, mais malgré les aides de l’Etat pour la promouvoir, elle a bien du mal à résister aux rouleaux compresseurs que sont l’allemand ou le français, deux autres langues officielles du pays, avec l’Italien, perçues comme plus utiles économiquement. Sans même parler de l’anglais, qui prend lui aussi de plus en plus d’espace dans une Suisse mondialisée. Lire l’article