Pour commencer l’été en beauté, Sorosoro démarre cette semaine une nouvelle série de vidéos tournées il y a un an au Gabon chez les Akélé et consacrées au thème du mariage et de ses « à-côtés ».

Des questions aussi diverses que le choix des conjoints, les « procédures » de demande en mariage, le coût de la dot, les règles de la polygamie, l’adultère, ou encore le sort réservé aux femmes qui perdent leur mari seront ainsi abordées.

Ces interviews réservent quelques surprises, tout au moins pour les esprits occidentaux ! De façon générale, par exemple, on verra que chez les Akélé comme dans la plupart des sociétés africaines, le mariage a un aspect politico-économique : par sa fonction de structuration des groupes, d’une part, et par les échanges et le transfert de biens qu’il engage d’autre part. Cela étant, les mariages arrangés à des fins similaires ne sont pas non plus un souvenir si lointain dans les campagnes européennes…

On verra aussi que, et cela est très perceptible dans les interviews, les jeunes générations, comme partout, ne veulent plus forcément du mode de vie de leurs parents et de leurs grands-parents. En Afrique aussi, le grand chambardement des traditions est en route…

La première vidéo de cette série sur le mariage s’intéresse donc aux différents changements dans les pratiques matrimoniales de la société akélé contemporaine, notamment en ce qui concerne la question du choix du conjoint : longtemps décidé par la génération des aînés (parents ou grands-parents), l’imposition d’un conjoint est de plus en plus contestée par les jeunes, qui refusent de se conformer à la tradition. En particulier, aux mariages trans-générationnels (grand-père, petite fille), se substituent des unions plus « libres », plus choisies.

Dans l’interview qui suit, Jean Kédine nous parle de cette transformation des modèles traditionnels du mariage chez les Akélé du Gabon.

Linguiste : Jean-Marie Hombert
Image et son :  Luc-Henri Fage
Traduction : Hugues Awanhet
Montage : Caroline Laurent