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22 juin – 3 octobre 2010 : Exposition « Fleuve Congo » au musée du Quai Branly
Après « Adivasi, les autres maîtres de l’Inde » c’est une autre exposition foisonnante et passionnante qui s’est ouverte le 22 juin dernier au musée du Quai Branly. Consacrée cette fois à la culture bantoue, cette exposition de chefs d’œuvres de la sculpture africaine qui avaient fasciné Matisse et Picasso a aussi le mérite de nous parler des hommes qui ont produit ces objets, de leur culture et de leur environnement. Elle fait ainsi la part belle aux langues.
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Le fleuve Congo est donc le fil d’Ariane que François Neyt, le commissaire de l’exposition, a suivi afin de mettre en évidence la culture commune de tous les objets d’art présentés. L’exposition commence donc par une explication de ces points communs, au moyen de cartes :
– La première montre le développement des langues bantoues. Depuis leur berceau au Nigeria, vers 3000 av. J.-C., elles ont évolué suivant deux branches : l’une, occidentale, longe la côte atlantique ; l’autre, orientale, se développe sur les terres de la région des grands lacs.
Supports de la transmission des connaissances, ce sont ces langues, de la même famille, qui ont permis aux artistes de développer une tradition artistique commune.
– La seconde carte présente l’importance de la forêt équatoriale dans le bassin du Congo, qui a fourni aux artistes les mêmes conditions climatiques pour leur travail et les mêmes types de matériaux.
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Le voyage le long du fleuve se fait ensuite en trois étapes :
Tout d’abord, les masques en forme de cœur des ethnies Kwele, Vuvi et Lega ; la stylisation y est parfois extrême, et à forte charge symbolique.
Puis ce sont les reliquaires d’ancêtres vénérables, aux visages patinés de noir ou couverts de lamelles de laiton, qui occupent la deuxième partie.
Enfin, le dernier volet s’attache à la représentation de la femme, à qui l’aptitude à donner la vie confère un grand pouvoir. Il en va ainsi chez les Punu, au Gabon, qui appartiennent au nombre des sociétés matrilinéaires. Dans ce système, les liens de parenté n’étant garantis qu’avec la famille de la mère, c’est l’oncle de l’enfant qui veille sur ce dernier, et non son père.
Et pour en savoir plus sur les Punus, voir aussi sur le site de Sorosoro les vidéos filmées par nos équipes ainsi que les fiches descriptives consacrées à la langue punu et à la famille de langues Niger-Congo.
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Exposition « Fleuve Congo, Arts d’Afrique centrale », du 22 juin au 3 octobre 2010
Musée du quai Branly
37, quai Branly
Paris 7e arrondissement
Tel. : 01 56 61 70 00