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Les koïnès
Page réalisée en collaboration avec Michel Launey et Alain Kihm, 2009.
Une koïnè est une variante « inter-dialectale » d’une langue. Lorsqu’il existe de nombreuses variations dialectales d’une langue, il arrive que par consensus se développe une forme commune, compréhensible par tous les locuteurs des différents dialectes d’une même langue. Le nom vient du premier exemple historiquement connu, la koïnè grecque (« langage commun ») qui permettait, dans l’antiquité grecque tardive, à toutes les différentes entités politiques grecques, possédant chacune leur propre dialecte, de maintenir des relations commerciales et diplomatiques. Elle était pratiquée dans tout le bassin méditerranéen. Et il semble qu’elle soit à l’origine du grec moderne. Même lorsqu’une koïnè est une construction artificielle – ce qui ne semble pas avoir été le cas de la koïnè grecque – il arrive que, à cause de son statut social, les parents la transmettent à leurs enfants plutôt que leur propre variante dialectale.
Il existe des exemples contemporains de koïnês. C’est le cas de l’arabe standard moderne, par oppositions aux arabes dialectaux, ou du basque unifié (le batua), langue officielle du pays basque.