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Le tupuri
Page réalisée par Suzanne Ruelland, retraitée de l’Enseignement Supérieur en Linguistique Générale et Ethnolinguistique (Université du Tchad, N’djamena 1972-76) et Université Paris XII-Créteil 1976-2000; membre du LACITO (1972-1994) puis membre associée du laboratoire LLACAN (Langage, Langues et Cultures d’Afrique Noire). 2010.
Données sur la langue
Nom de la langue : Tüpürï, /jäãk tüpürï/ ‘langue toupouri’
Noms alternatifs : tüpürï, toupouri, toubouri, tpuri
Classification : famille Niger-Congo, embranchement Adamawa-Oubangui, branche Adamawa, groupe 6 Mbum, sous-groupe Northern
Principaux dialectes :
- ßãÑ líÑ ‘du côté de chez soi’ parlé le long nord du cours d’eau du Mayo Kebbi
- ßãÑ fáalë ‘au delà’ au sud du cours d’eau du Mayo Kebbi
- ßãÑ wÇ-rÅ ‘du côté du levant’, (à Fianga, Tikem)
- ßãÑ gÖ, parlé au nord Cameroun jusqu’à Kaéle à l’ouest.
Aire géographique :
Aire traditionnelle :
Le tupuri est parlé dans la région des plaines de part et d’autre de la frontière séparant sud-ouest du Tchad et du nord-est du Cameroun (Province de l’extrême nord) vers le 10° latitude nord et le 15° longitude est. C’est la région communément appelée ‘bec de canard’.
De nos jours le pays tupuri est parlé dans la préfecture de Fianga, Mayo Kebbi au Tchad, et au Cameroun dans le Mayo-Danay et le Mayo-Kani.
Diaspora :
Au Cameroun, peut-être 100 000 entre les villes de la province de l’Extrême-nord (Maroua et Garoua) et les capitales Yaoundé et Douala au sud.
Au Tchad, une communauté tupuri est établie à N’djamena.
Nombre de locuteurs : Environ 350 000-400 000 (?)
Le site ethnologue.com estime qu’il existait en 2006 une population totale de 229 000 locuteurs du tupuri (tous pays confondus): 104 000 au Tchad ; 125 000 au Cameroun.
Statut de la langue :
Langue nationale, non enseignée.
Émissions de radio quotidiennes tant au Tchad qu’au Cameroun.
Vitalité et Transmission :
Bien qu’au Tchad les langues officielles soient le français et l’arabe, en milieu traditionnel, le tupuri reste encore la seule langue parlée, même parmi les jeunes. La scolarisation, en français dans le primaire, ne touche pas la majorité des garçons et très peu les filles. Une évolution concernant ces dernières se dessine dans les familles dont les pères reviennent au pays après un séjour de travailleur migrant en milieu urbain.
Au Cameroun, sous l’impulsion du président Ahidjo, originaire de la province de l’Extrême Nord, la scolarisation dans le primaire s’est largement répandue ainsi que l’accès aux collèges et aux Lycées. Depuis toujours, les Tupuri du Tchad ont migré vers le Cameroun où ils ont occupé de nombreux postes dans l’armée et la police.
La langue est employée dans les cultes catholique et protestant.
Dans les grandes villes les jours fériés, les Tupuri se rassemblent dans des clubs et des bars exclusivement tupuri. On y danse et chante des chants traditionnels enregistrés sur mini K7. Des joueurs de harpe animent des soirées dansantes.
Médias /Littérature/Enseignement :
Une revue culturelle Ka’arang a circulé irrégulièrement à l’initiative du camerounais Dadaï Kolyang, d’abord sous une forme ronéotypée, puis sous forme de publication. Cette revue publie des notes et articles sur la vie traditionnelle en pays tupuri ainsi que des poèmes, chants et souvenirs personnels.
Le Nouveau Testament a été édité par le Révérend James Erickson et publié par l’Alliance Biblique du Cameroun en 1988. Un Missel Dominical de l’Assemblée en Langue Tupuri a été édité par les Catholiques en 1993. Certains livres de l’Ancien Testament ont été ronéotypés.
Des missionnaires italiens (PIME) ont fait circuler des syllabaires, manuels et recueils de contes, essentiellement en français. Une tentative d’apprentissage à la lecture et à l’écriture en tupuri fut instituée dans la classe de Cours Préparatoire l’année 1997-98 dans une école de brousse à Séré, (Mayo-Kebbi, Tchad) sans que les instituteurs y fussent préparés. L’essai fut abandonné après un an. Une tentative de scolarisation en tupuri des femmes à l’initiative de sœurs du Sacré Cœur au Tchad échoua également.
Précisions historiques
Les populations tupuri présentent une mosaïque d’origines différentes bien que toutes parlent la même langue.
Selon les traditions orales relevées par Marcel Affeté SEBARA en 1959, les Tupuri occupaient les terres autour de la colline Illi au Tchad. Ils auraient eu des liens anciens avec les Mundang, dont la langue est apparentée. C’est au pied de la colline Illi qu’est installé le chef de terre du clan Doré, dont les lignages nombreux ont migré vers le nord du Cameroun jusque dans la région de Garoua.
Les lignages d’obédience Doré, sacrifient de jeunes coqs pour la fête des prémices du sorgho rouge hâtif, selon les années entre septembre et début novembre. La cérémonie des coqs est considérée comme le nouvel an chez tous les Tupuri.
Le relevé des origines des lignages occupant les terres qui longent le cours d’eau du Mayo-Kebbi au Tchad, les définit comme ayant immigré dans la région depuis le sud-ouest et le sud-est du Tchad ainsi que du nord du Cameroun. Ces lignages exogènes à la région, suivent chacun des traditions afférentes à ses ancêtres. Parmi eux, quelques lignages révèrent un esprit chtonien local, le Méné, dont le chef de terre de Ganhou donne le signal de cérémonies. Ce groupe se reconnaît comme d’obédience Guwaa.
Précisions ethnographiques
Population à habitat dispersé, les Tupuri sont auto-subsistants ; agriculteurs, éleveurs et pêcheurs au Tchad autour des lacs de Tikem, de Fianga et le long du cours d’eau nommé Mayo Kebbi.
Organisation sociale
Les lignages sont patrilinéaires, l’exogamie concernant les lignées maternelles et paternelles, le lévirat encore exercé laisse le choix du mari à la femme, qui âgée peut choisir de vivre chez un fils, ou toute seule. L’habitat est virilocal. Le système classificatoire de parenté est de type Omaha et varie selon le sexe de ego.
Le pouvoir juridique et religieux est assuré par les chefs des ‘terres’ (terres = /sìrï/ terme qui traduit aussi ‘village’ en français). Les chefs des ‘terres’ sont cooptés, voire ‘élus’ de nos jours parmi les chefs de lignages les plus âgés, et cela par les hommes adultes (= en âge de se marier, ayant participé au Gürnã) du ‘village/terres’. Ces ‘chefs des terres’ sont ‘posés’ (intronisés) sur une pierre, cérémonie au cours de laquelle la population les ‘pleure’ par des chants de lamentations /ràa.gë/. Cette mort symbolique donne au chef des ‘terres’ un statut de médiateur entre les esprits des ‘terres’ et des ‘pluies’ et les humains. À leur décès, contrairement aux fastes et fêtes des cérémonies de deuil entrepris pour les autres hommes âgés, les chefs des ‘terres’ sont enterrés dans la discrétion, sans lamentations ou réjouissances. Les chefs des terres donnent l’envoi des cérémonies propiciatoires ou de grâces envers les ‘dieux’ (les terres, la pluie, les eaux…). Dans les ‘villages/terres’ chaque lignage a un chef ‘religieux’ qui sacrifie annuellement à ses ancêtres en accord avec les membres du même lignage installé sur d’autres ‘terres/villages’.
Système de croyance
Les Tupuri célèbrent le culte des ancêtres et recourent, tous, à des rites d’ordre animiste envers des forces /s¢o.rÃ/ comme le pouvoir créateur bäa, divinité des pluies, les esprits des eaux /bïi, bàrkãkÃ/, l’arbre /kòö/, le serpent dont entre autres le python, etc.
L’esprit Man-houli, /män-húulí/, ‘mère de la mort’, personnifiant la Mort cruelle, sans cause est une force néfaste à laquelle est attribuée, entre autres, la mort des enfants jeunes non encore sevrés. Esprit féminin, elle opère par l’intermédiaire de l’anthropophagie inconsciente de certaines femmes, auxquelles l’on attribue l’irrésistible besoin de ‘manger’ (= tuer) des enfants en bas âge, non seulement ceux de leurs co-épouses mais aussi tout bébé sur les ‘terres/villages’ de leur habitat. Ce pouvoir de mort est attribué à des femmes dont la mère a été accusée du même mal, plus rarement à un homme dont la mère ‘mangea’ des enfants lorsqu’elle était enceinte de lui. Un simple serment de renoncement public à son mal, de la part de la femme la ‘libère’ de son mal de dévoreuse /kërÅÑ/. Ce serment qui doit être fait avec l’accord du mari et des parents de la femme est censé la rendre stérile, raison pour laquelle l’accord de la famille n’est pas toujours acquis.
Cette forme de sorcellerie héréditaire, estimée inconsciente de la part de la femme fait pendant à la sorcellerie volontaire, /sŒ¿Ü/ attribuée aux hommes. Acheté en échange de la vie de parents proches, ce pouvoir de sorcellerie est censé procurer des richesses en tuant des adultes qui sont censés travailler comme des zombies invisibles dans les champs appartenant au sorcier ; ce dernier aurait aussi le pouvoir de transformer ses proies en bétail pour les vendre sur les marchés lointains. Les maladies et la mort, d’un enfant, d’un homme adulte en plein exercice, d’une femme encore en âge de procréer sont suspectes ; la famille du défunt ou le malade consulte le devin qui détermine la force ou l’esprit coupable en consultant des pailles étalées en spirale sur le sol, dessinant des ‘maisons’ aux noms des ‘divinités’.
Fonctionnement social
Le travail quotidien se répartit par sexe, sauf en ce qui concerne l’agriculture. Hommes et femmes travaillent aux champs ; aux hommes est dévolu la garde du gros troupeau de bovins, aux jeunes garçons les troupeaux de chèvres. Aux femmes, la basse cour et la préparation des repas, ainsi que la cueillette des brèdes et herbes servant de condiments pour les sauces. La pêche collective relève des jeunes hommes, tandis que les femmes pêchent à la nasse avec les fillettes.
Des petits marchés, nommés d’après les ‘villages/terres’ sont un lieu de rencontre : les femmes y tiennent un stand de bière de mil qu’elles ont fabriqué avec leur propre mil ou sorgho, les potières étalent leurs poteries, d’autres femmes vendent séchés ou frais les poissons péchés par leur mari, du sel, des condiments pour la sauce, des pois de terre, des arachides… ; les hommes vendent le tabac cultivé localement et présentent sur un petit étal des produits fabriqués : lames de rasoir, bonbons, gâteaux secs, piles, cahiers, crayons, noix de cola.
Une institution culturelle regroupe les hommes qui ont parfois la double activité d’agriculteurs et d’éleveurs (la stabulation des troupeaux est calculée pour fertiliser tel ou tel champ). Il s’agit d’une association d’hommes, jeunes et vieux, regroupée autour d’un troupeau de vaches laitières, sorte de ‘club’ masculin, connu sous le terme gourna /gürnã/, dont le terme emprunté aux voisins Masa, fait allusion à la cure de lait des jeunes hommes avant leur mariage. Chez les Tupuri, l’embonpoint très apprécié chez les hommes par ce que signe de richesse (en sorgho et en vaches), les participants au club gurna ont pour but de se gaver de bouillies de mil/sorgho pétries dans le lait des vaches du troupeau. Les activités des hommes de ce club sont hiérarchisées et le but de l’association est de donner une éducation aux jeunes selon les valeurs traditionnelles tupuri. Un jeune homme ayant pour la première fois eu des relations sexuelles institutionnalisées avec une jeune fille est accepté dans un ‘club’ des gurna. L’activité du ‘club’ des hommes est imitée par les jeunes garçons, gardiens de chèvres qui choisissent de former, une association gurna des gardiens de chèvres. Officiellement, les membres du gurna des gardiens de vaches, chantent et dansent lors des cérémonies de levées de deuil des notables âgés et lors des fêtes locales. Le gurna des gardiens de chèvres, les imite, en chantant et dansant lors des enterrements des femmes âgées.
Traditions orales
L’art tupuri est essentiellement musical, surtout vocal. Certains cultivateurs-éleveurs, renouvellent annuellement par leur composition les divers chants gurna /sìÑ gürnã/, appris par les membres des associations gurna locales qui les dansent, soit lors des cérémonies de levées de deuil pour les notables ou pour les fêtes. Les chants gurna sont des chants assez longs, d’une vingtaine de minutes, divisés en strophes variées, coupées par un refrain repris par tout danseur. Les différents hommes des ‘clubs’ originaires de plusieurs villages qui chantent le même chant d’un compositeur, danseront ensemble en public. Ces chants sont en grande partie dévolus aux louanges des autorités politiques locales mais certaines strophes font allusion à des enfreintes aux lois tupuri. Les chants peuvent encore de nos jours, mais de moins en moins car le compositeur risque la prison, exposer la corruption de chefs de canton, de riches marchants ou de notables indélicats. Les personnes invectivées étant reconnues lors des danses publiques, des batailles rangées peuvent éclater entre chanteurs et villageois défendant leur chef ou ami. Traditionnellement, un ‘club’ gurna envoyait auprès du compositeur deux ou trois membres du groupe pour apprendre les paroles du chant. Ces messagers rentraient répéter le chant auprès des membres de son association. De nos jours l’emploi de magnétophones facilite la transmission.
Des chants plus courts, les Waywa, sont également improvisés chaque année par des hommes et dansés à l’époque précédant les cérémonies de la nouvelle année. Ces chants très courts exorcisent le mal en exposant crûment et nommément les contrevenants aux valeurs traditionnelles (exposition grivoise des zoophiles, des coupables d’inceste, femmes adultères, femmes anthropophages, hommes sorciers, voleurs et voleuses, jeunes gens dits ‘yéyé’ séduits par les modes européennes, etc.). Ces chants d’exposition publique ajoutés aux rites purificatoires obligatoires sont considérés comme une punition suffisante.
Les femmes tupuri improvisent aussi des chants dont la teneur met en scène nommément un mari volage ou un mari négligent, ainsi que les travers déjà chantés par les hommes dans les Waywa. Ces chants sont dansés pour l’enterrement d’une compagne, ou une cérémonie en mémoire d’un mari décédé dans la force de l’âge, trop jeune pour laisser une descendance des petits-fils, et pour lequel le groupe des chanteurs gurna des gardiens de vaches laitières ne se déplace pas.
Précisions linguistiques
La langue tupuri parlée dans la région de Mindaoré, au Tchad, /jäãk tüpürï/ comprend 24 voyelles, dont :
- 14 sont orales à 4 degrés d’aperture : 7 brèves et 7 longues,
- 10 sont nasales, à trois degrés d’aperture : 5 brèves et 5 longues.
Les 25 consonnes se répartissent en :
- 2 glottalisées et une glottale ;
- 8 obstruantes, avec une corrélation de sourdes et de sonores neutralisée à l’intervocalique, la sonore étant la réalisation de l’archiphonème sauf en cas de préfixation (gv-, kv-, tv-, dv-) ou de composition, corrélation neutralisée aussi en finale absolue, la réalisation de la consonne absolue étant alors sourde non explosée ;
- 6 continues, avec une corrélation de fricatives sourdes et de spirantes sonores ;
- 7 nasales, dont 4 nasales totales et 3 pré-nasalisées ;
- une vibrante apicale.
Parmi les nasales, l’opposition nasale totale et pré-nasalisée n’est maintenue qu’à l’initiale et à l’intervocalique, l’archiphonème en finale se réalisant nasal. Après consonnes nasales et pré-nasalisées, l’opposition orale/nasale des voyelles est neutralisée, l’archiphonème étant le plus souvent oral. Les voyelles nasales proviennent de la chute d’une consonne nasale finale, mais certaines paires d’opposition, consonne nasale finale et voyelle nasale longue finale, étaient attestées lors de l’établissement de la phonologie en 1972, du moins dans le dialecte de Mindaoré qui nous concernait.
Le tupuri est une langue à quatre hauteurs tonales. Les paires minimales sont imparfaites. Les consonnes obstruantes sonores et continues ont provoqué un abaissement tonal qui donne lieu à un ton infra-bas. Ce phénomène s’observe dans les formes verbales injonctives, où les verbes ayant une consonne sourde à l’initiale ont un schème tonal mi-haut mi-haut, tandis que les verbes à l’injonctif ayant des consonnes sonores à l’initiale ont le schéma infra-bas mi-haut. Le ton mi-bas provient de l’abaissement d’un ton mi-haut d’un schème mi-haut mi-bas. Les voyelles fermées après consonne sourde tendent à élever le registre mi-haut jusqu’à un registre haut.
Par ailleurs, l’accent des français dans les emprunts est réalisé comme un ton haut derrière consonne sourde sur voyelle fermée, mi-haut derrière une consonne sonore sur voyelle mi-ouvertes et ouvertes. L’interférence du français crée aussi des nouvelles paires minimales. Cette instabilité tonale a pour répercussion une instabilité consonantique, la corrélation des obstruantes sd et sn à l’initiale étant dans d’autres dialectes perçus comme neutralisée, au détriment de l’opposition tonale. Le tupuri est une langue à morphologie pauvre. La morpho-tonologie permet aussi d’élucider la création de quatre hauteurs tonales. La structure syllabique étant en syllabe ouverte, en contexte, le timbre d’une voyelle finale est élidé, le ton de cette syllabe étant amalgamé aux tons de la syllabe qui suit.
Pour les documents grammaticaux, on pourra consulter la thèse d’Etat de S. Ruelland, citée en bibliographie et les articles du même auteur.
Sources & bibliographie
Nous citerons ici les principaux ouvrages quelle que soit la discipline, en nous restreignant aux ouvrages de niveau scientifique (publications, thèses, maîtrises, articles dont la teneur contribue par son originalité ou son innovation à la connaissance de cette population). Nous excluons certains documents certes intéressants mais relevant d’un ordre journalistique.
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