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Le tahitien
Données collectées par l’Union Latine qui œuvre à la mise en valeur de l’héritage culturel de ses 37 pays membres.
Données sur la langue tahitienne
Noms alternatifs : reo tahiti
Classification : austronésienne, océanienne, polynésienne.
Aire : Tahiti, Polynésie
Nombre de locuteurs : 150 000
Note : Ce chiffre provient de questions posées lors des recensements et qui demanderait à être confirmé par des enquêtes linguistiques. Le recensement de 1996 en Nouvelle-Calédonie fait mention d’une population de 5 170 Tahitiens présents dans ce Territoire.
Statut de la langue : le tahitien est reconnu comme deuxième langue officielle à Tahiti (avec le français) depuis 1984. Mais le français reste la langue obligatoire de l’administration et des services publics.
Vitalité et transmission:
Bonne transmission, langue véhiculaire dans plusieurs îles de Polynésie, le tahitien n’est pas, à ce jour, considéré en danger
Institutions :
Académie tahitienne
Médias et Enseignement
Cassettes et disques de musique tahitienne
Radio
Enseignement
Primaire, secondaire et enseignement supérieur.
Précisions historiques
1767 : Premiers contacts occidentaux (Wallis 1767)
1797 : Evangélisation par les missionnaires de la London Missionary Society
1815 : Christianisation des Polynésiens
1842 : Protectorat de la France
1880 : Annexion de Tahiti et dépendances
1946 : Fin de la période coloniale
1977 : Statut d’Autonomie de gestion
1984 : Statut d’Autonomie interne
1996 : Statut d’Autonomie de la Polynésie
Précisions sociolinguistiques
Le tahitien n’a pas statut de langue officielle malgré l’insistance du Gouvernement territorial pour l’obtenir. La loi statutaire de 1996 autorise néanmoins son utilisation dans les sphères autres que celles réservées au français.
Le domaine du français concerne : l’administration et les documents administratifs, la justice, l’enseignement, la presse et la télévision. Dans la pratique la situation n’est pas aussi tranchée et certains aménagements existent : les employés des services publics en contact avec le public sont bilingues, certains documents officiels sont rédigés en tahitien, la justice utilise des interprètes, la langue tahitienne est présente à la télévision (journal télévisé, publicité notamment). Le reo ma’ohi est enseigné et utilisé comme langue d’enseignement (cf. 7).
Le domaine privilégié du tahitien concerne : le culte et les activités religieuses (toutes confessions), les périodiques religieux bilingues, la vie politique et les débats à l’Assemblée territoriale, les activités culturelles, la vie quotidienne et sociale, la radio. Il existe une abondance de cassettes et disques de chansons tahitiennes.
Sources
Délégation générale à la langue française et aux langues de France (Louise PELTZER)
Si vous avez des informations complémentaires sur cette langue n'hésitez pas à nous contacter : contact@sorosoro.org