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Le shiwa (ʃíwə́)
Page réalisée par Régis OLLOMO ELLA, doctorant à l’Université Paris III, rattaché au LACITO. 2010.
Régis Ollomo Ella (à droite) et Victor Mpami (à gauche)
Données sur la langue
Noms alternatifs : chiwa, makina, fang mekina, osieba.
Classification : langue de la famille Niger-Congo, branche bantu, groupe Makaa-nyem sigle A 803 selon la classification de Guthrie revue par Maho en 2008.
Aire géographique : Nord-Est du Gabon (Afrique centrale), dans et autour des communes de Booé, Makokou et Ovang ; Villages Atsong-Biali, Linzé (Mpindewo), Agnegueke, Beleme, Nsia, Kankan, Inzanza, Bissobinlam, meyiga, etc.
Nombre de locuteurs : environ 1000 à 3000 locuteurs (selon D. F. Idiata, 2007), même si le chiffre est extrapolé. Au Gabon, le recensement de la population se fait sur la base ethnique.
Il est donc question ici de 1000 à 3000 membres de l’ethnie shiwa, et non de locuteurs de la langue shiwa. La communauté ethnique ne correspond pas à la communauté linguistique (seules les adultes parlent la langue).
Vitalité et Transmission :
L’âge moyen des locuteurs est supérieur à 40 ans. Les plus jeunes membres de la communauté ethnique parlent soit le français (langue officielle), soit une langue voisine (fang, kota, saké, ndambomo).
Médias / Littérature / Enseignement :
Mémoires, communications et posters sont disponibles en version PDF sous ce lien : http://lacito.vjf.cnrs.fr/membres/ollomo.htm
Précisions historiques et ethnographiques
Les Shiwas faisaient partie du grand groupe Maka-Ngoumba et vivaient encore il y a quelques siècles à l’est du Cameroun actuel.
Selon un texte collecté en 1990 par Gilbert Puech, le groupe se disloquera à la suite d’une grande famine et les Shiwas prendront la direction du sud. Ils se mêleront au groupe migratoire fang, et ensemble, ils entreront au Gabon.
Précisions linguistiques
Comme la grande majorité des langues bantu, la phonologie de la langue shiwa comporte deux niveaux de représentation : le niveau segmental (les sons) et le niveau suprasegmental (les tons).
Elle comporte 11 voyelles, 30 consonnes et 5 tons.
Sur le plan de la morphologie nominale, le shiwa compte 10 classes dont 4 sont de type singulier, 5 de type pluriel et une classe locative.
Sources, liens & bibliographie complémentaire
DOUGERE Lucie, 2007. Première approche phonologique, morpho-syntaxique et diachronique du chiwa du Gabon (Ogooué Ivindo)’, Mémoire de Master 2, Université Lyon 2.
Idiata D. F., 2007, les langues du Gabon, Paris, L’Harmattan, P 121.
OLLOMO ELLA Régis, 2007, phonologie fonctionnelle du Shiwa, mémoire de maitrise, Université Omar Bongo (Libreville). http://lacito.vjf.cnrs.fr/documents/pdf/shiwa.pdf
OLLOMO ELLA Régis, 2008. La syntagmatique du shiwa, mémoire de master2 recherche, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle. http://lacito.vjf.cnrs.fr/documents/pdf/Ollomo_M2_shiwa.pdf
PUECH G., 1989, « les constituants supra syllabique en ʃíwǝ́ (Bantu A80), dans Pholia vol4
PUECH G., 1990, « le shiwa » dans Revue gabonaise des sciences de l’homme, n°2, Libreville, LUTO.
Si vous avez des informations complémentaires sur cette langue n'hésitez pas à nous contacter : contact@sorosoro.org