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Le nivaclé
Données collectées par l’UNICEF.
Données sur la langue nivaclé
Noms alternatifs : Nivakle, Axluxlay, Ashlushlay, Chulupi, Churupi, Chulupe, Chulupie, Chulipi.
Note : « Chulupi » est la dénomination guarani, « ashlushlay » est la dénomination chorote.
Classification : Famille matacoane (ou mataguayane)
Principaux dialectes :
Une classification vernaculaire traditionnelle distingue quatre sous-groupes nivaclés :
les Tovoc lhavós («les gens du fleuve [Pilcomayo]»), les Yita’a lhavós («les gens de la montagne»), les Jotoy lhavós (au nord des colonies mennonites), les Tavashay lhavós (ou «Nivaclés de l’intérieur») (Fabre 2007).
Aire géographique : Chaco central. Au Paraguay dans les Départements de Boqueron et Presidento Hayes. En Argentine dans la Province de Salta.
Le territoire traditionnel nivaclé devait se situer entre les fleuves Pilcomayo et Bermejo, une zone située maintenant en Argentine. Mais la colonisation du Chaco au cours du vingtième siècle a forcé les Nivaclés à se déplacer vers la partie nord du Pilcomayo.
Nombre de locuteurs :
Selon les chiffres donnés par l’UNICEF :
-En Argentine 212 locuteurs (ECPI 2006)
-Au Paraguay 12 028 locuteurs, dont 60% environ de monolingues (DGEEC 2003)
Statut de la langue : Pas de statut officiel.
Vitalité et Transmission :
Le nivaclé est considéré comme une langue « vulnérable » par l’UNESCO.
Selon l’Unicef l’usage de la langue se maintient dans les foyers, mais l’espagnol se développe de plus en plus chez les plus jeunes. L’avenir du nivaclé en Argentine semble beaucoup plus précaire qu’au Paraguay.
Enseignement :
Le nivaclé est présent dans l’enseignement au Paraguay, mais uniquement dans les trois premières années à l’école primaire pour favoriser le passage à un enseignement majoritairement monolingue en espagnol par la suite.
Précisions ethnographiques et sociologiques
Les Nivaclés ont longtemps vécu, comme les autres populations indigènes du Chaco, sur un mode de vie semi-nomade de chasseurs-cueilleurs. Mais la colonisation tardive du Chaco, au tournant du 20ème siècle les prive de portions de plus en plus grandes de leur territoire traditionnel.
L’arrivée des populations mennonites à partir de 1927 et l’occupation militaire paraguayenne suite à la guerre du Chaco (1932-35) ont réduit encore plus leur territoire et appauvri leurs ressources. Comme toutes les populations indigènes du Chaco il leur devient difficile de maintenir leur organisation sociale, leur religion et leur style de vie traditionnel ; ils sont souvent forcés, pour survivre, de servir de main d’œuvre bon marché dans les plantations de cotons ou pour l’industrie du cuir grandissante dans la région.
Sources et Bibliographie
Censabella, Marisa .2010. Argentina en el Chaco in « Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina », UNICEF. Tome 1, p 166-167.
Bartomeu Melià, S.J. 2010. Paraguay in « Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina », UNICEF. Tome 1, pp 173-195
Sources en ligne
Données collectées par l’UNICEF sur le wichi :
http://atlaspueblosindigenas.files.wordpress.com/2010/05/nivacle1.pdf[31.01.2011]
Page consacrée au wichi sur le site de Linguamon :
http://www10.gencat.net/pres_casa_llengues/AppJava/frontend/llengues_detall.jsp?id=140&idioma=8[31.01.2011]
Bibliographie complémentaire
Sterpin, Adriana. 1993. La chasse aux scalps chez les Nivacle du Gran Chaco in « Journal de la société des Américanistes » n° 79, Paris. Pp 33-66. Consultable en ligne : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jsa_0037-9174_1993_num_79_1_1468
Fabre, Alain 2007. Diccionario etnolingüístico y guía bibliográfica de los pueblos indígenas sudamericanos. Consultable en ligne: http://butler.cc.tut.fi/~fabre/BookInternetVersio/Alkusivu.html[31.01.2011]
Melià, Bartomeu. 2004. Las lenguas indígenas en el Paraguay; una visión desde el Censo 2002 in Joan A. Argenter & McKenna Brown (eds.), « On the Margins of Nations Endangered Languages and Linguistic Rights ». F.E.L. Bath (England). Pp 77-87.
Voir l’Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina pour une bibliographie plus complète.
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