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Le mehri
Page réalisée par Marie-Claude Simeone-Senelle. Directrice de recherche au CNRS, LLACAN- INaLCO. Juillet 2010.
Enfants Mahra.
Données sur le mehri
Nom de la langue : mehri (dans la langue, n. f. : məhrīyət ou məhráyyət)
Noms alternatifs : mahri
Nom du groupe : sudarabique moderne (six langues dont le mehri)
Classification : phylum afro-asiatique, branche méridionale du sémitique de l’ouest, un rameau du sudarabique, le sudarabique moderne.
Principaux dialectes : məhriyōt, məhrīyət, məhráyyət
Aire géographique :
1) Yémen : dans la province du Mahra (entre la province du Hadramawt, rive est du wadi Masîla, et la frontière avec le sultanat d’Oman).
2) Sultanat d’Oman : à l’ouest, dans la province du Dhofar, zone frontalière avec le Yémen.
Nombre de locuteurs : pas de chiffres officiels, estimé à environ 100.000 au total. Le mehri est la langue sudarabique moderne qui a le plus de locuteurs. Ceux-ci sont beaucoup plus nombreux au Yémen (environ 90.000).
Statut de la langue : langue en péril
L’absence de statut de la langue dans les deux pays où elle est parlée, la déperdition des traditions qui va de paire avec celle de la langue font que même si elle n’est pas celle des six langues sudarabiques la plus en péril, elle est très menacée.
Langue régionale de minorité, sans tradition d’écriture, sans aucun statut officiel: pas enseignée, pas langue véhiculaire. Parmi les locuteurs au Yémen, la variété parlée à Qishn ancienne capitale historique du Mahra est la plus prisée, jugée comme plus élégante, moins « mélangée » que les autres variétés citadines. Par contre en poésie, dans les contes et récits épiques, c’est la variété « bédouine » qui est érigée en modèle.
Les rares études faites depuis les années 1980 sur le mehri d’Oman le sont à partir de données de seconde main, enregistrées avant 1980 ; le mehri du Yémen qui fait encore l’objet d’études de terrain (cf. bibliographie) souffre de la rareté des chercheurs et des alea politiques qui depuis 2008 bloquent toute recherche dans cette province.
Vitalité et Transmission :
Langue utilisée dans la vie quotidienne, en famille et dans les échanges entre locuteurs natifs. La transmission se fait uniquement au sein de la famille. Le degré de « vitalité » de la langue est un peu plus élevé dans les lieux isolés de l’arrière pays, dans la steppe désertique du Mahra au Yémen ou dans les montagnes du Dhofar en Oman, parmi les « bédouins ».
On peut encore distinguer à l’intérieur de l’ensemble mehri trois groupes dialectaux, preuve d’une certaine vitalité de la langue : au Yémen, le mehri de l’ouest du Mahra et le mehri parlé à la frontière entre Oman et le Yémen, enfin le mehri parlé dans le Dhofar en Oman constitue aussi une autre variété dialectale (pour les noms, voir cf. ci-dessus). De plus, dans chacun de ces dialectes, les locuteurs opèrent une dichotomie entre le parler « bédouin » ou « montagnard » et le parler villageois.
Média / Littérature / Enseignement :
Dans les média, seul l’arabe est utilisé. Pas de littérature écrite et aucun enseignement (pas même d’initiation) en mehri.
Au Yémen, une association reposant sur un seul homme a été créée à al-Ghayda mais n’a jamais vraiment fonctionné depuis sa création dans les années 1995.
La littérature traditionnelle est en déperdition, même si les familles, appartenant à des tribus prestigieuses ayant joué un rôle dans l’histoire, la littérature traditionnelle et la transmission littéraire, ont encore à cœur de sauvegarder le mehri auprès de leurs enfants. La transmission faiblit énormément depuis une dizaine d’années (au Yémen du moins). Dans la jeune génération, un petit nombre a gardé en mémoire les œuvres des poètes les plus célèbres mais est rarement capable de les resituer et encore moins de créer. Sur la côte, le plus souvent, les jeunes hommes et beaucoup de jeunes femmes de moins de 30 ans ignorent la littérature orale ou n’en ont retenu que des bribes qu’ils ne peuvent plus transmettre.
Précisions historiques, ethnographiques, sociolinguistiques
Parlé par les membres de la confédération des Mahra et quelques Beyt Kathir, le mehri est la langue la moins méconnue des langues du groupe auquel elle se rattache. Les Mahra ont joué un rôle primordial dans l’histoire du sud de la Péninsule, et à eux seuls ils ont souvent représenté l’ensemble des locuteurs non arabophones, comme l’atteste la description de la Péninsule que fait, au dixième siècle de l’ère chrétienne, le géographe et historien (Abū Muḥammad al-Ḥasan ibn Aḥmad ibn Yaˤqūb) al-Ḥamdānī. Sa renommée, cette région la doit avant tout à une résine « l’encens » extraite de certains arbres par les bédouins dans le Dhofar. Depuis la haute antiquité, le commerce de l’encens a fait la richesse des marchands de cette aire, « la route de l’encens ». Quant au Mahra, il est avant tout connu pour être le berceau d’un dromadaire excellent coursier. On retrouve la trace de son origine dans les termes méhari (littéralement « qui vient du Mahra » ), qui a désigné le dromadaire domestique utilisé en Afrique du nord, méhariste et méharée.
Les premières informations linguistiques sur la langue remontent à 1840.
A partir du début du vingtième siècle les textes publiés en Europe révèlent une littérature très riche et très variée : contes, proverbes, énigmes, récits légendaires, poésie. Le genre poétique est très prisé des Mahra (même encore de nos jours parmi l’ancienne génération et de rares jeunes), les thèmes en sont le voyage du bédouin ou du marin, le panégyrique de la tribu, l’éloge de la femme aimée, les actes héroïques, les évènements marquants de la vie (guerres, catastrophes naturelles). D’une façon générale, on y retrouve des thèmes propres à la culture arabe, islamique mais aussi pré-islamique, caractéristique de la culture « sudarabique ». Les joutes poétiques subsistent encore parmi les anciens..
Traditionnellement, les bédouins à l’intérieur sont des pasteurs nomades qui ont des troupeaux de chèvres et de camélidés (pas de bovins). Ils vivent du produit de leur bétail et de la culture de quelques palmiers dattiers plantés le long de certains oueds.
Dans le désert, au Yémen, ils ne vivent plus sous des tentes de tissu, mais sous des abris rocheux, un habitat en dur est construit aux abords des palmeraies. Le long du wadi Masila, limite entre le Hadramawt et le Mahra, on rencontre aussi des constructions carrées en branchages, de type case. Les hommes ont des contacts avec les villages côtiers où ils viennent vendre des produits laitiers, de la viande séchée, et se procurer des produits de première nécessité, du poisson séché (essentiellement du requin) pour les humains, un peu de fourrage, des sardines séchées qu’ils donnent à leur bétail, des vêtements, du riz, du thé et du sucre. Avec le bétail, ils se déplacent à pied, pour aller au village et rapporter les charges, ils utilisent le dromadaire mais de plus en plus de voitures tout-terrain sillonnent la steppe et certains de ces bédouins se sont reconvertis dans le commerce, avec le reste du pays ou avec les autres états de la Péninsule. Leur parfaite connaissance du désert étant leur meilleur garant. Les femmes s’occupent du petit bétail, de la confection des fromages et du séchage de la viande, de la fabrication des outres en cuir ; les soins aux chameaux sont prodigués exclusivement par les hommes. Ces bédouins ont une méthode de cuisson de certains aliments qui leur est propre: sur la viande et la pâte à pain placées crues sur les grosses pierres du foyer on pose des galets chauffés à blanc, pour chauffer le lait, les galets chauds sont jetés dans le récipient. Les bédouins parcourent de longues distances dans des zones très arides et très difficiles.
Les Mahra de la côte ont eux une excellente réputation de marins, renommée ancrée dans l’histoire par les travaux au 16ème siècle du pilote Suleyman al-Mahri (ibn Ahmad ibn Sulayman). Grands voyageurs et excellents commerçants, ce sont les qualités que l’on reconnaît dans toute la zone de l’océan Indien à la population de cette aire, et qui expliquent la présence d’une diaspora en Arabie (Koweit, Arabie Saoudite) et en Afrique (Tanzanie, Kenya essentiellement).
Sur la côte, dans les villages et les grandes villes, capitales régionales (Al-Ghayda au Yémen, Salalah en Oman), ils occupent des postes de fonctionnaires (armée, enseignement, personnel hospitalier, dont un certain nombre de sages-femmes parmi les femmes). De nombreux hommes tiennent boutiques, mais l’activité de la population sur la côte est essentiellement tournée vers la mer et la pêche le long des côtes. L’architecture navale est restée célèbre à cause de la fabrication des bateaux aux planches cousues entre elles (et non clouées). Cette antique tradition s’est perpétuée jusque dans les années 95 sur la côte du Mahra yéménite. La pêche se fait avec différentes sortes de filets, du bord ou du bateau, des nasses sont aussi utilisées. Le poisson est vendu frais et débité localement, mais il est aussi congelé dans des usines d’où il est exporté en Asie et en Europe ; salé et séché (comme le requin) il est un aliment apprécié des humains, séché à même la plage, comme la sardine ou l’anchois, il remplace auprès du bétail le fourrage rare et est donné comme fortifiant aux femmes enceintes. La pêche à la langouste est en majorité congelée et exportée, les ailerons de requin sont expédiés vers l’Asie. La coutume de sécher les sardines et d’en nourrir le bétail est très ancienne, comme en témoigne le récit du célèbre voyageur Ibn Battûta qui décrit cette côte du Dhofar et du Mahra au 14ème siècle. Les femmes sur la côte n’ont pas d’activité professionnelle hors de chez elles, excepté celles de la communauté d’ascendance africaine qui peuvent être employées pour des travaux domestiques en dehors de leur milieu familial, ou fabriquer des ustensiles en vannerie, ou encore des poteries. Les musiciennes (essentiellement des percussionnistes) et chanteuses dans les cérémonies de mariage sont, dans le Mahra, toutes d’ascendance africaine.
Le vêtement traditionnel des femmes consiste en une grande robe de couleurs vives et de longueur inégale : celle du devant varie en fonction des modes mais elle est toujours plus courte que celle de derrière qui forme une sorte de traîne et cache ainsi les chevilles de la femme. Tout le bas de la robe est brodé à la machine. Un pantalon de type seroual très serré aux chevilles, aux bords brodés, peut être porté dessous. Quand la femme sort, elle revêt une deuxième robe, de même forme, confectionnée dans un tissu plus lourd. En ville, depuis une quinzaine d’année, elles ne quittent pas leur domicile sans s’envelopper dans une abaya noire et recouvrir entièrement leur tête et leur visage d’un voile, à la mode de la capitale. A la maison, sur la tête, la chevelure est protégée et tenue par un foulard léger puis recouverte d’une pièce de tissu aux motifs très colorés qui entoure le visage, les épaules et retombe dans le dos. Ce foulard souvent importé du Kenya porte un nom swahili « kemkin ». Les bergères portent un masque de tissu et des mitaines aux mains. Chez les femmes âgées, les gencives son tatouées par de petits points et parfois la lèvre inférieure est entièrement bleuie par ce procédé. Des dessins au henné décorent le visage, ledessus et le dessous des mains et des pieds. Le henné n’est jamais utilisé par les femmes pour teindre leurs cheveux. Elles se protègent le visage avec des onguents à base de végétaux ; elles en pilent l’écorce ou le rhizome ou les feuilles et elles s’enduisent le visage avec la pâte colorée (jaune, bleue ou verte) obtenue.
Les hommes portent une fouta (sorte de pagne qui enserre leurs hanches) et sur la tête un foulard, de type keffieh, très coloré et dont les bords sont ornés de pompons. Ils utilisent le henné sur leurs cheveux et leur moustache pour ne pas laisser paraître le blanchiment.
La médecine traditionnelle basée sur des incantations thérapeutiques destinées à attirer et extirper le mal du corps du malade est encore pratiquée. On en use pour reculer ou empêcher une issue fatale après des morsures de serpent ou de scorpion, pour soulager de maladies touchant le « ventre », et guérir de certains infections. On utilise aussi le fer chauffé, appliqué sur les points centraux des douleurs, et des plantes médicinales que l’on boit, mâche ou respire. La fumigation a un rôle important. Il faut rappeler que la région du Dhofar est célèbre pour ses arbres à encens et que la résine récoltée par les bédouins de cette région est utilisée pour son odeur, et pour ses propriétés de répulsif et insecticide, pour ses vertus de désinfectant.
Le développement économique, lié aussi à la construction d’infrastructures routières, a désenclavé toute la région côtière du Mahra au Yémen, le port de Salalah, capitale du Dhofar et deuxième ville d’Oman, est désormais un grand centre de chargement entre l’Europe et l’Asie, depuis la construction de son terminal de containers.Ce sont autant de facteurs qui jouent sur le paysage linguistique.
Le mehri est inexorablement abandonné au profit de l’arabe qui jouit de plusieurs statuts : langue religieuse (les locuteurs de mehri sont tous musulmans), langue nationale officielle, langue internationale dans le monde arabe, langue d’enseignement au Yémen et en Oman, langue véhiculaire entre sudarabophones de langues maternelles différentes, langue des média écrites, audio et télévisées.
La situation en agglomération pour les locuteurs de mehri est le bilinguisme (arabe-mehri). Mais le mehri est aussi en contact avec les autres langues sudarabiques et leurs dialectes, en particulier dans la région frontalière entre le sultanat d’Oman et le Yémen, où les déplacements et les contacts sont constants entre les locuteurs de mehri (dialecte du Dhofar), de hobyot (parlé au Yémen et en Oman) et de jibbali/shehri (parlé en Oman), et ce, aussi bien dans la région montagnarde plus difficile d’accès que le long de la côte desservie par une excellente route transfrontalière. Parmi les hommes adultes beaucoup sont de ce fait plurilingues. Aux langues de la région il faut rajouter l’anglais, dans le commerce, le transport maritime et le domaine technologique.
Précisions linguistiques
Le mehri, comme les autres langues sudarabiques modernes, fait partie du seul groupe qui a conservé des traits (phonologiques, morphologiques, syntaxiques et lexicaux ) que l’on peut faire remonter à un niveau très ancien du sémitique : existence d’une fricative latérale, existence de consonnes « glottalisées» ; conjugaison dite en –k pour l’accompli, conjugaison particulière pour le subjonctif (et le conditionnel), existence d’un duel nominal, pronominal et verbal (y compris pour la 1ère personne) ; construction de la négation … Le mehri du Yémen se distingue de celui du Dhofar par l’absence de l’article défini et il est jugé comme moins conservateur que la variété parlée dans le sultanat d’Oman.
Typologiquement : l’ordre canonique est VSO ; le lexème est basé sur le croisement d’une racine et d’un schème. Système verbal aspectuel (opposant un accompli à un inaccompli), enrichi de conjugaisons périphrastiques pour l’expression modale et temporelle.
Comme pour les autres langues du groupe, la majorité du vocabulaire relève du fonds commun au sémitique (ancien), certains lexèmes ne sont attestés qu’en sémitique méridional (sudarabique et afro-sémitique). On trouve de nombreux emprunts à l’arabe et des emprunts à l’anglais (vocabulaire technique).
Liens
http://llacan.vjf.cnrs.fr/pers/p_simeone.htm
http://mc.simeone-senelle.over-blog.com/
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