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Le maxakalí
Données collectées par l’UNICEF
Données sur la langue maxakalí
Noms alternatifs : maxacali, machacali, kapoxo, caposho, kumanaxú, cumanaxo, cumanasho, macuni, monacó, monaxo, monocho, tikmuún.
Kapoxo, kumanaxú et monoxo font peut être références à d’anciennes langues proches ou à des dialectes maxakalí, aujourd’hui disparus.
Classification : phylum Macro-Jê, langues maxakali.
Le maxakali actuel est le dernier survivant du groupe des langues maxakalí. Si l’on se réfère à la classification de Loukotka (1968), il appartiendrait à la branche orientale, dont toutes les autres langues (kapoxo, cumanaxo, panháme, monoxo et makoni) ont aujourd’hui disparu. On sait peu de choses sur ces langues et leur degré de parentèle. Il est possible qu’elles constituaient, en fait, un ensemble dialectal.
Nous suivons ici Rodrigues (1999) qui relie les langues maxakalí aux langues jê, ainsi qu’à d’autres petites familles de langues et isolats, dans une « super-famille » macro-jê.
Aire géographique : Brésil, Minas Gerais, Territoire Indigène Maxakalí, dans la municipalité de Bertopolis.
Nombre de locuteurs : Les estimations varient entre 900 (Fabre, 2005) et 1500 (FUNASA, 2010). Le dernier chiffre est celui de la population ethnique du Territoire Indigène. Un grand nombre serait, cependant, locuteur de la langue. Il existe probablement des Maxakali dans les zones urbaines de la région, mais leur situation sociolinguistique n’a jamais été étudiée. On ne peut donc savoir le nombre de locuteurs avec précision.
Statut de la langue : Pas de statut officiel.
Selon Linguamón : « Le portugais est la seule langue officielle du Brésil. La législation linguistique en vigueur pour les autres langues se rapporte uniquement au domaine scolaire, et en particulier à l’enseignement primaire bilingue et interculturel (exclusivement dans les communautés indigènes). En réalité, il existe pourtant peu de professeurs bilingues qualifiés. » .
Vitalité et transmission : Malgré leur faible nombre et la pression de la société occidentale qu’il subisse, les Maxakali parviennent à transmettre et à maintenir l’usage de leur langue ancestrale. La situation sociolinguistique varie entre les deux villages principaux du TI Maxakali. A Agua Boa les locuteurs sont bilingues maxakali/portugais, tandis qu’à Pradinho, seuls quelques hommes ont une connaissance, souvent faible d’ailleurs du portugais. Mais dans les deux villages, le maxakali est la langue utilisé quotidiennement au sein de la communauté.
Les difficultés économiques et sanitaires qu’ils rencontrent peuvent néanmoins faire craindre une migration vers les zones urbaines des futures populations et un abandon progressive de la langue.
L’UNESCO considère que le maxakali est une langue « vulnérable » (degré 1 sur une échelle de 5)
Pour en savoir plus sur les Maxakalí, voir les pages qui leurs sont consacrées sur l’indispensable site Povos Indígenas no Brasil (en anglais/portugais).
Sources
De Castro Alves, Flávia (2010). Brasil no Amazónico. In « Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina », UNICEF. Tome 1, pp 265-280.
Fabre, Alain. 2005. Diccionario etnolingüístico y guía bibliográfica de los pueblos indígenas sudamericanos. Consultable en ligne [21/06/2011]
Sources en ligne
Données collectées par l’UNICEF sur le maxakalí [21/06/2011]
Pages consacrées aux Maxakalí sur le site de Povos Indígenas no Brasil (en anglais/portugais) [21/06/2011]
Page consacrée au maxakalí sur le site de Linguamón [21/06/2011]
Bibliographie complémentaire
Campos, Carlo Sandro de Oliveira. 2009. Morfofonêmica e morfossintaxe do Maxakalí. Tese de doutorado. Belo Horizonte: UFMG.
Loukotka, Čestmír 1968. Classification of South American Indian Languages. Los Angeles: UCLA Latin American Center.
Nimuendajú, Curt. 1982 [1958]. « Os Índios Maxakali ». In: Curt Nimuendajú, Textos indigenistas: 209-218. São Paulo: Loyola.
Popovich, Andrew Harold. 2005. Dicionário Maxakalí-Português. Glossário Português-Maxakalí. Cuiabá, MT: SIL.
Rodrigues, Ayron D. 1999. « Macro-Jê » In R.M.W. Dixon and Alexandra Y.Aikhenvald, (eds) The Amazonian languages, Cambridge University Press.
Voir l’Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina et Fabre (2005) pour une bibliographie plus complète.
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