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Le maká
Données collectées par l’UNICEF.
Données sur la langue maká
Noms alternatifs : Towolhi, Mak’a, Macá, Einimaca, Enimaga, Inamaka, Nyanaka.
Classification : Famille matacoane (ou mataguayane)
Aire géographique : Paraguay, Chaco paraguayen, Paraguay, Chaco paraguayen, département Central (Ansunción) Distrito Mariano Roque Alonso ; département Presidente Hayes, Distrito Villa Hayes. Il y aurait aussi une petite communauté maká, près de Ciudad del Este, très éloignée des autres communautés.
Nombre de locuteurs : D’après le recensement de 2002 repris par l’UNICEF, la population Maká compte 1286 personnes dont 1042 locuteurs quotidien de la langue.
Statut de la langue : Pas de statut officiel.
Selon Linguamón : « L’espagnol et le guarani sont les langues officielles du Paraguay. Les autres langues amérindiennes sont considérées patrimoine national mais leur présence est totalement inexistante en dehors de leurs communautés respectives, même dans le domaine de l’enseignement, majoritairement en espagnol »
Vitalité et Transmission :
Selon l’UNESCO le maká est une langue en danger. Cependant selon Meliá (2010) la langue se maintient bien, la plupart des Maká étant monolingues et sa transmission est assurée. Il parle du maká comme un cas « curieux et atypique » en regard des autres langues indigènes du Chaco paraguayen.
Le faible nombre de locuteurs et le fait qu’ils vivent en zone urbaine peut néanmoins faire craindre pour l’avenir de la langue à terme.
Précisions ethnographiques et sociologiques :
Avant la colonisation du Chaco, les Maká vivaient probablement plus au nord, sur les rives du moyen-Pilcomayo, au contact avec les Pilagá. Ils ont été déplacés et sédentarisés vers la région d’Asunción après la guerre du Chaco (1932-35). Les trois principales communautés maká se trouvent en zone urbaine, ou très proche des grandes villes paraguayennes (Asuncion et Ciudad del Este). Ils vivent désormais principalement de l’artisanat destiné au tourisme. Néanmoins, comme on l’a vu plus haut, ils sont parvenus jusqu’à aujourd’hui à préserver leur langue et à la transmettre.
Sources
Bartomeu Melià, S.J. 2010. Paraguay in « Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina », UNICEF. Tome 1, pp 173-195 [08/03/2011]
Fabre, Alain. 2007. Diccionario etnolingüístico y guía bibliográfica de los pueblos indígenas sudamericanos. Consultable en ligne [08/03/2011]
Données collectées par l’UNICEF sur le maká [08/03/2011]
Bibliographie complémentaire :
Braunstein, José A. 1994. Maká. En: Johannes Wilbert (ed.), Encyclopedia of World Cultures. Volume VII. South America: 215-218.Boston. MA: G.K. Hall & Co
Gerzenstein, Ana. 1994. El contacto maká-español: un caso de resistencia etnolingüística. Ponencia a las Jornadas de la teoría lingüística a la enseñanza del español (ms.)
Gerzenstein, Ana .1995. Lengua Maká. Estudio descriptivo. Archivo de Lenguas Indoamericanas. Facultad de Filosofía y Letras, Instituto de Lingüística, Universidad de Buenos Aires.
Gerzenstein, Ana. 2005. Lengua indígena maká: el adjetivo, ¿una categoría autónoma o una subclase nominal o verbal? UniverSOS. Revista de Lenguas Indígenas y Universos Culturales, 2: 103-116. Valencia.
Melià, Bartomeu. 2004. “Las lenguas indígenas en el Paraguay; una visión desde el Censo 2002” in: Joan A. Argenter & McKenna Brown (eds.), On the Margins of Nations Endangered Languages and Linguistic Rights. F.E.L. Bath (England). Pp 77-87.
Voir l’Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina et Fabre (2007) pour une bibliographie plus complète.
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