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Le leco
Données collectées par l’UNICEF
Données sur la langue leco
Noms alternatifs : leko, rika, buruwa, burua, lapalapa.
L’appellation “buruwa” correspond à l’autodénomination. L’appellation « lapalapa » est utilisée par certaines populations de la région, mais il n’est pas certain qu’elle désigne exactement cette langue particulière. Selon van de Kerke (cité par Fabre, 2005) « lapalapa » désignerait un « langage codé », une sorte d’argot, basé sur du quechua.
Classification : le leco est considéré comme une langue isolée. Le manque de connaissance sur la langue n’a pas permis de la rapprocher d’autres langues ou groupes de langues jusqu’à présent.
Aire géographique : Bolivie, Département de La Paz, province de Larecaja, sur les rives du Rio Mapiri, du Rio Kaka et du Rio Coroico. Il y aurait aussi des Leco dans la région d’Atén.
Nombre de locuteurs : 20 locuteurs partiels, selon van de Kerke. Le recensement bolivien de 2001 compte 4186 personnes se déclarant Leco, à comparer avec le chiffre de 200 personnes donné par van de Kerke en 1996. Selon Crevels (2010) cet accroissement spéctaculaire est lié, entre autres raisons, au récent progrès des revendications ethniques Leco et d’une certaine « fierté retrouvée ». Presqu’aucun n’est locuteur de la langue ancestrale.
Statut de la langue : Selon les termes du décret suprême 25894 du 11 septembre, approuvé en l’an 2000, le leco est une des langues « indigènes reconnues comme officielles » en Bolivie.
Vitalité et Transmission : On a cru que la langue était éteinte, jusqu’à ce que van de Kerke (1996) retrouve sur le terrain quelques locuteurs partiels de la langue. Il travaille sur la langue depuis cette période et se livre à une course contre la montre pour élargir les connaissances sur le leco avant qu’il ne disparaisse complétement.
La langue est cependant moribonde, il n’est pas certain qu’il y ait encore des locuteurs natifs, les derniers locuteurs partiels sont très âgés. Le leco n’est plus transmis ni utilisé depuis longtemps.
Les leco ont été victimes d’un violent processus d’acculturation au cours du 20ème siècle, dû principalement à l’accroissement de populations d’origine andine dans la région.
Les Leco sont désormais majoritairement locuteurs de quechua bolivien ou bilingue quechua/espagnol.
Sources
Crevels, Mily (2010) Bolivia Amazónica In « Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina », UNICEF. Tome 1, pp 281-300.
Fabre, Alain. 2005. Diccionario etnolingüístico y guía bibliográfica de los pueblos indígenas sudamericanos. Consultable en ligne [24/05/2011]
Sources en ligne
Données collectées par l’UNICEF sur le leco [24/05/2011]
Page consacrée à l’itonama sur le site de Linguamón [24/05/2011]
Bibliographie complémentaire
Crevels, Mily 2002. Why speakers shift and languages die: an account of language death in Amazonian Bolivia. ILLA 3: 9-30. Leiden.
Kerke, Simon van. 1997. Some morphological properties of the Leko language. Ponencia al 49o CIA, 7-11 de julio de 1997. Quito.
Kerke, Simon van. 2002. Leko, Rik’a, Lapa-Lapa, an endangered linguistic isolate in lowland Bolivia.
Molina, Ramiro y Xavier Albó. 2006. Gama étnica y lingüística de la población boliviana. La Paz: Sistema de las Naciones Unidas en Bolivia.
PROEIB Andes. 2000. Estudios sociolingüísticos y socioeducativos con pueblos originarios de tierras bajas de Bolivia. Informe final. Cochabamba (Mimeo).
Teijeiro, José. 2007. Regionalización y diversidad étnica cultural en las tierras bajas y sectores del subandino amazónico y platense de Bolivia. La Paz: Plural Editores.
Zalles Cueto, Alberto 1990. Los lecos: dos enclaves al interior del territorio del ayllu Chalana y su problemática actual. In: Reunión Anual de Etnología, 1990: 49-56. La Paz: MUSEF
Voir l’Atlas sociolingüístico de pueblos indígenas en América Latina et Fabre (2005) pour une bibliographie plus complète.
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