Imprimer |
Le hobyot [hōbyot]
Page réalisée par Marie-Claude Simeone-Senelle. Directrice de recherche au CNRS, LLACAN–INaLCO. Août 2010
Arrivée à Rehen et Jadib (au fond Ras Dharbat ‘Ali)
Données sur la langue
Noms alternatifs : hewbyot [həwbyōt] et hewbyut [həwbyūt] ; hubiyya (en arabe), hubīyet (en mehri).
Remarque : Noms de langue toujours au féminin. Le terme de ħkelyot (Arnold 1993), donné comme nom alternatif du hobyot, désigne en réalité une autre langue de la région.
Nom du groupe : sudarabique moderne
Classification : phylum afro-asiatique, branche méridionale du sémitique de l’ouest, rameau du sudarabique moderne (qui comprend six langues).
Principaux dialectes :
On peut distinguer deux sous-groupes, l’un plus influencé par le mehri du Yémen, l’autre où les influences du mehri du Dhofar et du jibbali/ shehri, parlés en Oman, sont plus marquées. Le parler particulier de Rehen au Yémen est désigné par ses locuteurs par rehenyot.
Aire géographique :
Le hobyot est parlé sur une toute petite aire d’environ 25 km de long, à cheval sur la frontière entre le Yémen et le sultanat d’Oman, dans la zone sudarabophone des deux pays.
Au Yémen, une partie du village de Rehen (jouxtant Jadib), le village de Hawf et la montagne qui le surplombe sont de langue hobyot, l’aire déborde en Oman sur les pentes du jabal al-Qamar et dans le village de Sarfet.
Nombre de locuteurs :
Aucune donnée officielle, très difficile à évaluer, évaluée à environ 400 au Yémen (estimation personnelles tirées de mes donnés personnelles enregistrées sur le terrain).
Certains locuteurs se disent être au total 2000, et même 4000, avec une majorité au Yémen.
Statut de la langue : langue en voie de disparition
Comme les autres langues du groupe aucun statut officiel.
Langue d’une toute petite communauté, vivant de manière très traditionnelle, dans un espace restreint et difficile d’accès. La région a subi les conséquences dans les années 70 de la guerre dans le Dhofar et du mouvement de population qu’elle a entraîné. La langue est dévaluée par les autres locuteurs sudarabophones de la région.
Avant les années 80, on ignorait l’existence du hobyot. Il a été répertorié pour la première fois dans le Dhofar (en Oman) comme un dialecte d’une des deux langues en contact dans la région (mehri et jibbali/ shehri). Des donnés lexicales, recueillies par Miranda Morris dans les années 75, ont été intégrées dans le Mehri Lexicon de Johnstone. La première et brève présentation de données linguistiques date de 1987 (Simeone-Senelle 1991), elle concerne le hobyot parlé au Yémen. Enfin un article (Arnold 1993) basé sur des données recueillies auprès d’un seul locuteur originaire du Dhofar, résidant en Jordanie, confirme un statut de langue. Une description plus détaillée de la langue est en cours de publication (cf. bibliographie). Le hobyot parlé en Oman n’a jamais fait l’objet de recherche in situ ; ce qui explique que les informations contenues dans cette fiche ne concernent que la langue parlée au Yémen.
C’est à la fin du vingtième siècle, que le hobyot est répertorié comme sixième langue sudarabique moderne, elle est encore largement méconnue.
Si la région, grâce à une route asphaltée longeant le piémont de la région hobyot, est reliée à la fois au reste du Yémen et au sultanat d’Oman, les conditions d’accès à certains villages sont restées malaisées et, depuis trois ans, la situation internationale a rendu toute cette aire inaccessible aux recherches linguistiques. La dernière mission effectuée au Yémen (2007) a mis l’accent sur l’accélération de la déperdition de la langue et de la culture hobyot.
Vitalité et Transmission :
La vitalité du hobyot s’est considérablement réduite depuis quinze ans. Si la langue se maintient parmi les locuteurs âgés, femmes et hommes, continuant à vivre dans leur environnement naturel, elle est souvent très « mélangée » avec le dialecte mehri de la région (le mehriyot). Certains hommes, dans un même discours, peuvent passer au mehriyot, persuadés qu’ils parlent hobyot. Le phénomène est accentué dans les deux villages côtiers Rehen et Hawf.
La transmission ne se fait qu’au sein de la famille. On constate parmi la jeune génération un abandon de la langue au profit du mehriyot.
Médias /Littérature/Enseignement :
Le hobyot n’est pas utilisé en dehors de la vie familiale et des relations entre locuteurs de la même communauté.
La littérature traditionnelle orale n’est jamais en hobyot. En l’état de nos connaissances il est impossible de dire si elle a disparu (et quand) ou si elle n’a jamais existé. Les Hobyot connaissent et créent des poèmes, des contes, mais ils sont en mehriyot. L’exemple du poète, informateur de Alexander Sima (cf. fiche le-mehri) n’est pas isolé : il a abandonné sa langue maternelle, le hobyot, pour adopter le mehriyot, langue dans laquelle il compose.
Précisions historiques, ethnographiques, sociolinguistiques
Le village hobyot de Taqa
La population qui parle le hobyot est désignée par le nom de sa langue. Les Hobyot se disent Mahra de langue hobyot et ils affirment avoir été les premiers habitants de cette région où ils vivent en contact avec les Mahra de langue mehri. Certaines tribus de la confédération des Mahra ont dans cette région une partie de leurs membres qui est de langue mehri et une autre de langue hobyot. Sur la côte, à Hawf mais surtout à Rehen, la communauté inclut des citoyens d’origine africaine. Ils sont souvent encore désignés par un terme qui signifie « esclave, Noir ». Eux-mêmes et la mémoire collective ont tout oublié de leur histoire : l’époque à laquelle la traite a amené sur cette côte leurs ancêtres, leur origine géographique, quelle(s) étai(en)t leur(s) langue(s). Les seules informations, que ces Hobyot donnent sur leurs ascendants, c’est qu’on les dit être venus de swahil (la côte africaine), il y a 200 ou 300 ans, qu’ils parlaient la langue « des ginns », fait qui semble expliquer que, dans le passé, ils étaient spécialisés dans les incantations/exorcismes thérapeutiques [rabōt]. Ils ont vécu dans les villages, mais ils participaient aussi aux travaux ruraux dans la montagne. Actuellement, ils vivent encore dans les villages côtiers ; quand ils s’identifient, ils donnent le nom de tribu des anciens maîtres.
Le milieu d’origine des Hobyot est la montagne et ceux qui se sont installés définitivement sur la côte ont gardé des liens très étroits avec les villages sur les hauteurs. Il faut distinguer, comme pour les autres communautés sudarabophones, la vie et les activités des villages côtiers de celles du milieu traditionnel de la montagne.
Les Hobyot sur la côte résident essentiellement à Hawf (dernier village avant la frontière avec Oman) et à Rehen où vivent la plupart des Hobyot d’origine africaine. Jadib, qui jouxte Rehen, est, quant à elle, une agglomération de langue mehri, même si un certain nombre de Hobyot y travaillent dans l’administration, l’armée, la douane, le lycée, l’hôpital. La majorité des hommes sont pêcheurs. Comme dans le reste du Mahra, les sardines sont séchées pour être données au bétail. La plateforme littorale étant beaucoup plus étroite dans cette région qu’ailleurs, les aires de séchage sont restreintes et non protégées par des filets ; un gardien armé d’une fronde suffit à éloigner les prédateurs volants. Les femmes de Rehen fabriquent de la poterie à partir de la terre recueillie dans la montagne. De nos jours, cette activité se réduit aux brûle-parfums qui s’apparentent par leur forme et leur décoration à ceux que l’on trouve de l’autre côté de la frontière en Oman. Elles les vendent sur place et à al-Ghayda. La vannerie des nattes est une activité qui périclite.
Dans la montagne, les hameaux sont disséminés sur les pentes au-dessus de Hawf et de Ras Dharbat ‘Ali. Chacun regroupe au maximum quatre ou cinq familles. Leur habitat est caractéristique, il est composé de cases rondes aux murs de pierre et aux toits de chaume, il peut se confondre aisément avec le paysage ; certains villages cependant sont repérables de loin quand, pour se protéger des fortes pluies de la mousson, les habitants ont recouvert es toitures d’une bâche de plastique bleu vif. Des maisons adossées à la paroi rocheuse sont en partie troglodytes. Pendant la saison des pluies, hommes et bétail escaladent les pentes de la montagne et peuvent utiliser les grottes ; les femmes, enfants et vieillards restent au village. Les Hobyot sont avant tout des pasteurs, ils possèdent des troupeaux de chèvres, de dromadaires et de bovins ; ce dernier trait les distingue des autres pasteurs Mahra, qui n’élèvent pas de bovins. La région bénéficie de très nombreux points d’eau, la végétation y est luxuriante après la mousson ; autour des villages, on trouve des parcelles, cultivées en terrasse, qui produisent des légumes (tomates, concombres), des fruits (bananes), du millet, pour la consommation locale. Dans les anfractuosités de la montagne, entre juin et octobre, les hommes encordés récoltent le miel sauvage très renommé dans la région. Les villages sont accessibles à partir de la nouvelle route asphaltée par des pistes empruntées par des véhicules tout-terrain ou, pour les plus isolés, à pied. Les Hobyot se déplacent beaucoup en montagne des deux côtés de la frontière. Ils se définissent comme des montagnards par opposition aux autres bédouins qui eux, vivent au-delà de leur montagne, dans la steppe désertique.
Autrefois les Hobyot ne descendaient sur la côte que pour y scolariser les enfants, vendre des produits laitiers, se fournir en poissons (pour les hommes et les animaux) et autres produits de première nécessité. Désormais, il y a des écoles dans la montagne, les hommes ont trouvé du travail sur la côte (la pêche essentiellement), des familles s’y sont installées définitivement. Les déplacements et les échanges entre montagne et côte ont été facilités car les pistes empruntées à pied débouchent dorénavant sur un chemin carrossable qui mène à la route asphaltée desservant la côte yéménite et omanaise.
Le mode de vie sur les hauteurs est resté celui des pasteurs. Les hommes prennent soin des camélidés et des bovins. Le petit bétail est réservé aux femmes. Des leurres spéciaux sont fabriqués afin que la femelle (dromadaire ou vache) qui n’a plus son petit donne du lait : pour la vache, on tend sur un cadre de bois une partie du cuir du veau avec sa queue, et l’on fait renifler à la mère les quelques gouttes de son lait qui y ont été répandues ; la lactation reprend et l’on peut la traire. Pour la chamelle, ce leurre est monté à partir de la tête et du cou du petit que l’on remplit d’herbes et qu’on attache à la patte arrière de la mère. Enfin, la technique de souffler dans le vagin de la vache est aussi utilisée pour favoriser la montée de lait. L’importance du lait est illustrée par la coutume hobyot qui veut que pour honorer son hôte on lui offre, en signe de bienvenue, un grand récipient de lait de chamelle, que l’hôte se doit de boire entièrement.
La région a bénéficié du développement du reste du Mahra. Rehen-Jadib et Hawf sont alimentés en électricité et en eau courante. Les villages de la montagne qui ont un bloc électrogène sont aussi pourvus de télévision par satellite, et ils n’ignorent rien de ce qui se passe dans le monde.
Les vêtements traditionnels des femmes et des hommes ne diffèrent pas de ceux des Mahra de la région. Les femmes qui travaillent à l’hôpital de Jadib ont simplement la tête recouverte du kemkin (large foulard coloré importé du Kenya ou de Tanzanie). Dans la montagne, les femmes évitent de sortir quand un étranger arrive, mais elles ne sont jamais voilées, ni masquées.
La médecine traditionnelle est la même que dans toute la région. A ma connaissance, au Yémen, les Hobyot participant aux incantations thérapeutiques utilisent le mehri.
Précisions sociolinguistiques
La limite géographique entre le mehri et le hobyot est bien délimitée par les locuteurs, par contre dans certains contextes il est beaucoup plus difficile de tracer une ligne nette entre le hobyot et les langues sudarabiques (mehri au Yémen, jibbali/shehri en Oman) avec lesquelles il est en contact. Ce qui explique que l’on ait pu percevoir la langue tantôt comme une variété du jibbali/shehri , tantôt comme un parler très proche du mehri, sorte de mehri jibbalisé ou de jibbali mehrisé (Johnstone 1981 : xii, 1987 : x).
Les Hobyot, qu’ils soient pasteurs ou installés sur la côte, vivent en contact permanent avec les locuteurs des deux autres langues sudarabiques de la région, et les interférences sont nombreuses. Hawf est un village presque exclusivement de langue hobyot. A Rehen, les locuteurs sont à la fois de langue mehri et de langue hobyot. Il n’est pas rare que dans une même famille les parents soient de deux langues maternelles différentes. Lorsqu’ils sont pêcheurs, les hommes travaillent avec des locuteurs de mehri. Dans ce type de situation, ils peuvent passer d’une langue à l’autre, être persuadés qu’ils parlent l’une alors qu’ils utilisent l’autre. Cette situation n’existe pas chez les locuteurs de la montagne.
Sur la côte, le degré d’intercompréhension entre hobyot et mehri varie selon la variété de mehri qui est parlée et selon la langue maternelle du locuteur. Un locuteur hobyot comprend le mehriyot sans trop de difficulté, la compréhension du mehri du sud-ouest est beaucoup plus problématique. Un locuteur de mehriyot avoue qu’il ne peut avoir qu’une connaissance approximative et passive du hobyot, quant au locuteur de mehri du sud-ouest, il ne peut suivre une conversation et encore moins répondre en hobyot. Le manque de considération des locuteurs de mehri pour le hobyot explique aussi l’absence de véritable effort de compréhension.
Dans la montagne, les membres d’une même famille peuvent pour une partie vivre au Yémen et pour l’autre dans le Dhofar en Oman (où les deux langues sont le mehri et le jibbali/shehri). Les Hobyot se déplacent beaucoup dans cette région et la situation linguistique qui domine est le bi- voire multilinguisme sudarabique, auquel il faut ajouter, pour les hommes et la jeune génération scolarisée, l’arabe. Le hobyot, langue dépréciée par les autres locuteurs sudarabiques, est soumise à deux types de pression, et ce dans les deux pays : l’arabe et une ou deux langues sudarabiques. Le cas du parler de Rehen est particulièrement intéressant. Le parler a son propre nom rehenyot qui désigne aussi bien le mehri parlé dans ce faubourg que le hobyot. Et il est vrai que beaucoup de traits spécifiques marquent les deux parlers. En dehors des interférences et de l’évolution particulière dues aux contacts, il faut vraisemblablement prendre en compte un trait ignoré jusqu’à ce jour à savoir l’existence, chez les locuteurs d’origine africaine, d’un substrat non-sémitique et même non afro-asiatique dont nous ignorons encore tout. Il pourrait nous éclairer sur des traits atypiques du rehenyot.
Précisions linguistiques
Le hobyot est à rattacher, à l’intérieur du groupe sudarabique moderne, au sous-groupe du mehri, avec le harsusi et le bathari. On retrouve aussi dans cette langue de nombreux traits communs au jibbali (formant à lui seul un autre sous-groupe).
Son système consonantique a conservé les interdentales et la pharyngale sonore. Les nasales sont beaucoup plus affaiblies qu’en mehriyot, mais le degré d’amuïssement de m à l’intervocalique n’aboutit pas, comme en jibbali, à la disparition de la consonne. Il existe un duel pronominal, adjectival, verbal. Le parler de Rehen a un duel analytique que l’on ne retrouve pas ailleurs en sudarabique. La construction de la négation oscille entre les deux systèmes (mehri et jibbali). On discerne chez certains locuteurs une trace de présence d’un article défini (trait conservé ou emprunté aux parlers du Dhofar).
Le futur est exprimé par une périphrase utilisant un auxiliaire particulier au hobyot.
Enfin, au niveau lexical, un certain nombre d’items ne sont attestés que dans cette langue : des noms de parties du corps, certains adverbes de temps.
Liens
http://llacan.vjf.cnrs.fr/pers/p_simeone.htm
http://mc.simeone-senelle.over-blog.com/
http://semitistik.uni-hd.de/sima_jemen_en.html#up
Bibliographie. Le hobyot.
Arnold, Werner. 1993. ‘Zur Position des Hobyot in den neusüdarabischen Sprachen’. ZAL. Vol. 25: 17-24.
Johnstone,T.M. 1974. ‘Folklore and Folk Literature in Oman and Socotra’. Arabian Studies. Vol. 1: 7-24.
Johnstone, T.M. 1975. ‘The Modern South Arabian Languages’. Afro-Asiatic Linguistics. Vol. 1/5: 93-121.
Johnstone, T.M. 1981. Jibbali Lexicon. Oxford, Oxford University Press.
Johnstone, T.M. 1987. Mehri Lexicon and English-Mehri Word-List, with Index of the English Definitions in the Jibbali Lexicon, compiled by G. Rex Smith. London: School of Oriental and Oriental Studies. University of London.
Sima, Alexander. 2001. ‘Report on my first journey to the province of Mahra/Yemen in September/October 2001’ (J. Buchholz, latest revision: 28/06/2010) http://semitistik.uni-hd.de/sima_jemen_en.html.
Simeone-Senelle, Marie-Claude. 1991. ‘Récents développements des recherches sur les langues sudarabiques modernes’, Proceedings of the Fifth International Hamito-Semitic Congress, 1987, Wien. Wien, Institute fûr Afrikanistik und Ägyptologie der Universität : 321-337.
Simeone-Senelle, Marie-Claude. 1997. ‘The Modern South Arabian Languages’, The Semitic Languages, R. Hetzron (ed.). London, Routledge: 379-423.
Simeone-Senelle, Marie-Claude. 1998. ‘Les langues sudarabiques modernes: des langues sémitiques en danger’, 16th International Congress of Linguistics / 1997, Paris, Elsevier, CDRom Paper n°044.
Simeone-Senelle, Marie-Claude. 1998/99. ‘Bilan et perspectives de recherches sur les langues sudarabiques modernes parlées au Yémen’, Chroniques Yéménites. Sanaa, CFEY: 87-94.
Simeone-Senelle, Marie-Claude. 2002. ‘Les langues sudarabiques modernes à l’aube de l’an 2000: Evaluation des connaissances’, Semitic Linguistics: The state of the art at the turn of the 21st Century. Israel Oriental Studies XX. S. Izre’el (ed.). Tel Aviv, Eisenbrauns: 379-400.
Simeone-Senelle, Marie-Claude. (sous presse, 2010). Modern South Arabian, Ch. 67. in Semitic languages. Handbücher zur Sprach und Kommunikations Wissenschaft [HSK]. B. Karlson and al. (eds). Berlin, New York, Mouton de Gruyter.
Simeone-Senelle, Marie-Claude. (à paraître, 2010). Les langues sudarabiques modernes parlées au Yémen : mehri, hobyot, soqotri. Sanaa, Cefas.
Si vous avez des informations complémentaires sur cette langue n'hésitez pas à nous contacter : contact@sorosoro.org