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Famille des langues pano
Où sont parlées les langues pano ?
Ces langues sont parlées au Pérou, en Bolivie et dans l’ouest du Brésil.
Voir les cartes éditées par le gouvernement péruvien :
http://www.peruecologico.com.pe/etnias_mapa.htm
Nombre total de locuteurs (estimation) :
Environ 21 000 selon les chiffres donnés par Eugene Loos (EL, 1999), et Alexandra Y. Aikhenvald & R.M.W. Dixon (A&D, 1999). P.Valenzuela (à paraître) estime le nombre de locuteurs à plus de 40 000
Classification
La famille des langues pano compte à ce jour 18 langues actives.
Groupe Yaminawa
Amawaca: 200 locuteurs selon EL
Cashinawa (nom alternatif: honikoin): 500 locuteurs selon EL
Chitonawa: 35 locuteurs selon EL
Mastanawa: 100 locuteurs selon EL
Moronawa: 300 locuteurs selon EL
Sharanawa: 300 locuteurs selon EL
Yaminawa: 1000 locuteurs selon UNESCO et 500 selon EL
Yawanawa: 519 locuteurs selon UNESCO et 200 selon EL
Yoranawa (noms alternatifs: nawa; parquenawa): 300 locuteurs selon EL
Groupe Chacobo
Chacobo : 550 locuteurs selon UNESCO et 400 selon EL
Katukina (noms alternatifs: camannawa ; waninnawa): 2500 locuteurs selon UNESCO et 300 selon EL
Pacawara : 12 locuteurs selon EL
Groupe Capanawa
Capanawa: 400 locuteurs selon EL
Isconawa: 30 locuteurs selon EL
Marubo : 1252 locuteurs selon UNESCO et 400 selon EL
Shipibo (noms alternatifs: conibo ; xetebo) : 8000 locuteurs selon EL et 16 000 selon UNESCO. 30 000 selon P.Valenzuela
Isolats
Cashibo (noms alternatifs: cactaibo ; comabo) : 1 800 locuteurs selon UNESCO et 100 selon EL
Kaxariri : 300 locuteurs selon UNESCO et 100 selon EL
Matses (nom alternatif: mayoruna): 4 000 locuteurs selon UNESCO et 2 000 locuteurs selon EL
Commentaires sur la classification des langues pano
Cette famille est souvent rapprochée des la famille des langues tacananes. Mais si cette hypothèse est généralement considérée comme « sérieuse » elle n’est pas totalement prouvée pour le moment.
Les langues pano sont-elles en danger ?
Toutes les langues de cette famille peuvent être considérées comme en danger a priori.
L’UNESCO les considère comme globalement vulnérables (degré 1 sur une échelle de 5). Certaines, il est vrai, sont protégées par un statut de langue officielle au Pérou, comme le shibipo, par exemple. Ce statut est un statut local, mais il permet de préserver la vitalité de certaines langues, via un enseignement en langue native en particulier. Néanmoins, du fait de la situation sociolinguistique globale de cette région et de la dégradation rapide de l’environnement des locuteurs, on peut considérer que ce classement de l’UNESCO est optimiste. Ainsi l’Isconawa est probablement très proche de l’extinction, tout comme le pacawara, avec seulement une poignée de locuteurs.
Source :
Site de Pilar Valenzuela, linguiste de l’université Chapman, qui travaille sur le shibipo :
http://pilarvalenzuela.com/Home_Page.php
Campbell, Lyle (1997). American Indian languages: the historical linguistics of Native America. Oxford: Oxford University Press.
Eugene E. Loos « Pano » and Dixon & Aikhenvaldin « Other small families and isolates » in The Amazonian Languages, Dixon & Alexandra Y. Aikhenvald (eds.), Cambridge: Cambridge University Press, 1999. p. 228 & p. 342.
Si vous avez des informations complémentaires sur cette langue n'hésitez pas à nous contacter : contact@sorosoro.org