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Juin 2011 : sortie de « Pour ne pas disparaître – Pourquoi nous avons besoin de la sagesse ancestrale », de Wade Davis
Après avoir grandi à Vancouver au milieu des Indiens Kwakwaka’wakw, le Canadien Wade Davis devient anthropologue et ethnobotaniste après des études à Harvard aux Etats-Unis. Egalement photographe et écrivain, il consacre ses travaux aux cultures autochtones à travers le monde, et en particulier à Haïti, en Amazonie et dans les Andes.
Publié en anglais en 2009, son dernier ouvrage intitulé « The Wayfinders: Why Ancient Wisdom Matters in the Modern World » vient de paraître en français sous le titre « Pour ne pas disparaître – Pourquoi nous avons besoin de la sagesse ancestrale ».

Wade Davis (Photo : Ryan Hill)
Partant du constat que les cultures humaines disparaissent de la surface de la terre plus rapidement encore que les espèces animales et végétales, l’auteur s’inquiète de ce que ces disparitions représentent en perte de connaissances, de façons de penser, d’expressions artistiques et de spiritualités.
D’un bout à l’autre de la planète, de la Polynésie au Mali et des Andes au Tibet, il rend hommage à ces peuples réputés vivre en meilleure harmonie avec leur environnement. Car pour lui, toute culture, y compris celles de groupes humains très réduits, raconte aussi l’histoire de son adaptation à son environnement. Ce n’est pas un hasard si la disparition accélérée des micro-cultures correspond à une phase d’extinction et de réduction sans précédent de la biodiversité, puisque les deux phénomènes sont reliés.
En chemin, Davis évoque donc les problèmes contemporains tels que le réchauffement climatique, la mondialisation, le développement durable, la protection de l’environnement. Et il propose des solutions alternatives qui peuvent permettre aux hommes de ne pas détruire la Terre, sans pour autant vilipender les progrès techniques :
«Le changement est la grande constante de l’Histoire. Tous les peuples, en tous lieux, sont sans cesse en train d’accueillir de nouvelles possibilités de vie. Et en elle-même, la technologie n’est pas une menace pour l’intégrité de la culture. Les Lakotas n’ont pas plus cessé d’être sioux en abandonnant l’arc et les flèches qu’un rancher de l’Alberta a cessé d’être canadien en échangeant la voiture à cheval contre l’automobile. Ce qui menace l’intégrité de la culture, c’est le pouvoir, la face brute de la domination.»

Pour ne pas disparaître. Pourquoi nous avons besoin de la sagesse ancestrale,
de Wade Davis.
Traduit de l’américain par Marie-France Girod.
Albin Michel, 22 €.
Quelques critiques du livre (en français) :
Canada : Le Devoir