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16 mars : sortie en salles du film « Au bistro du coin », en français et doublé en 6 langues régionales, France
Réalisé par Charles Nemes, « Au bistro du coin » est une comédie qui, comme son nom l’indique, se déroule… dans un bar, avec tous ses habitués. Écrit par Fred Testot et Brigitte Tanguy, revu par Lionel Dutemple, l’un des auteurs des Guignols de l’info, le film fait ainsi vivre une galerie de personnages hauts en couleurs à travers une série de petites histoires qui se juxtaposent et se croisent au fil d’une seule et même journée.
Le fil de l’intrigue est la mobilisation des habitants du quartier pour monter un spectacle au profit des sans-abris. Mais c’est surtout une occasion pour mettre en scène des discussions passionnées, de joyeuses engueulades et des amitiés improbables.
Surtout, la grande particularité du film est de sortir simultanément en… 7 langues : le français, mais aussi le breton, l’alsacien, le chti, le corse, le créole et l’occitan. Le producteur Sébastien Fechner explique que cette démarche doit beaucoup à Fred Testot, l’un des auteurs, d’origine corse : « Très vite, on s’est dit que ce serait drôle de doubler le film en corse et, de fil en aiguille, on s’est dit « Et pourquoi pas en breton ? et en alsacien ? et en chti ? et en occitan ? etc. » Et au final, ces quelques idées qui nous paraissaient folles ont fédéré des envies chez nos interlocuteurs et on s’est jetés à l’eau. Résultat : le film va être distribué simultanément en six langues régionales et en français, ce qui a nécessité qu’on décale la sortie pour finaliser l’ensemble de ces versions. »
Mais ce qui semble simple sur le papier ne l’est pas forcément dans la pratique. Tout d’abord, le coût de chaque version est de 90 000 €, et trouver une telle somme pour réaliser des versions en langues régionales en ces temps de crise n’est pas facile. Ensuite, il a fallu créer des filières de doublage dans les langues où elles n’existaient pas, former des gens, équiper des studios et… refaire le générique auquel il a fallu ajouter 300 noms !
Nous serons curieux, à Sorosoro, de connaître l’avis des internautes passionnés de langues sur cette initiative peu ordinaire !