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25 février 2011 : projection du film « Inuk », en langue kalaalisut, aux Nuits polaires de l’Institut océanographique, Paris
En octobre dernier, nous avons déjà évoqué ici le film « Inuk », qui avait alors raflé le Prix de la Cinématographie et le Second Prix du Public au Festival de Woodstock aux Etats-Unis.
Interprété par des acteurs inuit, ce film a la particularité d’avoir été réalisé entièrement en kalaalisut, la langue autochtone du Groenland. Road-movie en traineau, « Inuk » est inspiré d’une histoire vraie, celle d’un adolescent de seize ans en perte de repères qui quitte la capitale groenlandaise, au sud du pays, pour être placé dans un foyer, dans les paysages glacés du Grand Nord. C’est en échappant à sa vie de famille troublée, et en découvrant la richesse de sa propre culture inuit, qu’il trouve progressivement les moyens de construire son identité d’adulte et de se réconcilier avec la vie.
Premier long-métrage du documentariste Mike Magidson, le film est en prise directe avec le réel : il a été tourné dans un vrai centre, à Uummannaq, où depuis plus de vingt ans Ann Andreasen et Ole Jørgen Hammeken accueillent des jeunes de tout le pays afin de les aider à retrouver leurs repères, et les personnages, Inuk et ses camarades, sont interprétés par des pensionnaires du centre.
« Inuk » sera donc projeté en avant-première dans le cadre d’un week-end de Nuits polaires qui se déroulera à l’Institut Océanographique de Paris du 25 au 27 février.
Mike Magidson et Ole Jørgen Hammeken seront présents à la projection, ainsi que Jean-Michel Huctin, co-auteur du scénario (et par ailleurs auteur d’un blog Sorosoro sur l’enseignement des langues au Groënland)
Egalement au programme de ce week-end polaire, des conférences, des diaporamas, des débats, et de nombreux films. On retiendra en particulier le célèbre « Nanook » de Robert Flaherty, et un diaporama de la photographe Christiane Drieux intitulé « Avec et pour les Inughuit, derniers Esquimaux polaires » : on y découvre une communauté de 800 personnes isolées du monde, vivant dans l’extrême nord, dans des conditions difficiles mais en symbiose avec leur environnement. Ils parlent l’inuktun, une langue proche du kalaalisut, de la famille des langues eskimo-aléoute. Une langue et une culture sur lesquels grondent de multiples menaces : réchauffement climatique, exploitation de gisements de gaz et de pétrole, réglementations commerciales internationales…
Pour connaître le programme complet
Institut océanographique
195 rue Saint-Jacques
75005 Paris
Entrée gratuite pour les moins de 15 ans
Concernant Le Voyage d’Inuk (projeté vendredi 25 à 20h30) :
– la critique de Stewart Nusbaumer, journaliste au Huffington Post (en anglais)
– le blog du film (en anglais)
– le blog Woodstock Film Festival avec la critique de Thimothy Malcolm, journaliste au Times Herald Record (en anglais)