Données sur les langues tchoukotko-kamtchatkiennes

Où sont parlées les langues tchoukotko-kamtchatkiennes ?

Ces langues sont parlées en Russie : dans le nord-est de la Sibérie et la presqu’ile du Kamtchatka.

Nombre total de locuteurs (estimation) :

Environ 10 000

Classification

La famille des langues tchoukotko-kamtchatkiennes compte 4 ou 5 langues actives.

Branche Nord (ou Branche tchoukotko-koryak)

Alutor (noms alternatifs : aliutor, alioutor, nymylan, olioutor) : entre 150 et 200 locuteurs d’après le site Ethnologue.com

Tchouktche (nom alternatifs : lyg’oravetl’at, luarowatlean, chukot ; chukchi) : 7 742 locuteurs d’après le recensement de la fédération de Russie (2002)

Kerek : 2 locuteurs selon (ethnologue.com) et éteint selon Fortescue (2005)

Koryak : 3 019 locuteurs d’après le recensement de la fédération de Russie (2002)

Branche sud (ou branche kamtchadale)

Itelmène : moins de 100 locuteurs selon l’UNESCO.

Commentaires sur la classification des langues  tchoukotko-kamtchatkiennes :

Nous reprenons ici la classification d’Ethnologue 16 et de Fortescue (2005).

Ces langues sont parfois classées avec des isolats voisins le nivkh et le yukaghir, dans une famille hypothétique des langues dites « paléosibériennes ». Mais ce regroupement hypothétique est plutôt d’ordre géographique et demande à être linguistiquement démontré.

Les langues tchoukotko-kamtchatkiennes sont elles en danger ?

Oui. Toutes ces langues sont classées en danger par l’unesco. Il est tout à fait possible que l’itelmen et l’alyutor soient en voie d’extinction, et il est hautement probable que le kerek soit une langue éteinte de nos jours.

Concernant le chuckchi, les chiffres du recensement russe sont probablement très optimistes. Il semble que la transmission de la langue ne soit plus assurée et que les jeunes générations parlent le russe comme langue maternelle. La langue n’est pas défendue par les autorités russes et son enseignement est quasi-inexistant. Cette langue est donc aussi très menacée.

Le koryak est aussi une langue en danger. La survie de cette famille dans son ensemble n’est pas assurée, à court terme.

Eléments ethnographiques

Cette section sera développée ultérieurement

Sources

Fortescue, Michael (2005). « Comparative Chukotko-Kamchatkan Dictionary » in Trends in Linguistics 23. Berlin: Mouton de Gruyter.

Page dédiée sur le site Ethnologue

Site de Endangered Languages of Indigenous People of Siberia (UNESCO/IEA-RAS)